Crise du disque + crise financière pour le Midem
Les organisateurs du Midem ne s’attendent pas à la foule des grands jours sur la Croisette. Le salon débute samedi par le MidemNet et doit durer jusqu'à mercredi. L’an dernier, il y avait plus de 9000 participants, cette année, ils le savent tout le monde tire la langue. Sony vient d’annoncer la suppression de 8000 postes, EMI en a liquidé 1500 en 2008. Les grands blasons du salon ne sont pas à la fête et risquent de faire des économies sur le déplacement. "Il y aura moins de monde cette année. On est dans une industrie en crise depuis plus de cinq ans, avec par dessus la crise mondiale", reconnaît Dominique Leguern, la directrice du Marché (voir ci-dessous) .
Encore 15% de moins en 2008 pour le marché de gros en France et même si les ventes numériques : internet, téléphone, explosent, elles ne permettent pas de compenser la chute des supports traditionnels. La faute aux pirates, selon le Snep : principal syndicat des producteurs hexagonaux. Ils attendent la loi antipiratage, prévue pour février. 2009 pourrait ainsi être une année de renouveau.
_ Le marché est en quête de plusieurs modèles économiques pour compenser ses pertes. Les maisons de disques cherchent à se diversifier via les concerts, l'image des artistes ou le partenariat avec des marques.
De son côté Apple fait un effort pour que les musiques achetées sur iTunes ne soient pas écoutables uniquement sur ses iPod. L’entreprise de Steve Jobs va aussi renoncer à son prix unique par morceau pour permettre de développer un système de promotion.
Les opérateurs de téléphonie et les fournisseurs d’accès internet seront les nouveaux nababs du Midem. Pour la première fois cette année aussi, le fabricant de téléphone, Black Berry viendra sur la Croisette présenté un modèle à écran tactile afin de concurrencer l'iPhone d'Apple, y compris sur le terrain du téléchargement de musique.
Anne-Laure Barral avec agences
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