Daniel Barenboïm, l'Israélien, en concert au Caire
Daniel Barenboïm n'en finit pas de faire des vagues... avec sa baguette de chef d'orchestre. Il va jouer ce soir, avec son orchestre du West-Eastern Divan Orchestra, la cinquième symphonie de Ludwig van Beethoven, au Caire, en Egypte.
Ce concert, loin d'être un événement anodin en Egypte, a suscité au contraire de forts remous dans la société égyptienne, pour laquelle célébrer un Israélien est encore tabou.
Loin d'être désarçonné par les critiques, Daniel Barenboïm n'a pas abandonné ses chevaux de bataille : la paix et la réconciliation par le dialogue.
Le chef d'orchestre et pianiste de renommée internationale a tenté de préserver, au-delà des polémiques, le sens de son œuvre, lors d'une conférence de presse, à la veille du concert, déplorant notamment l'incompréhension "totale" existant entre Israéliens et Arabes, appelant même ces derniers à se rendre à Tel-Aviv "pour se faire entendre ".
Il a par ailleurs tenu à préciser que ce concert n'était pas, comme on pouvait le lire dans la presse égyptienne, "un projet de normalisation des relations avec Israël", et que son orchestre et lui ne " ne représentent pas Israël, ni aucun gouvernement "
En janvier, Daniel Barenboïm avait dû renoncer à se rendre en Egypte avec son orchestre de jeunes musiciens israéliens et arabes en raison de la guerre de Gaza.
Le chef d'orchestre s'était déjà distingué en 2008 et en réclamant puis obtenant la citoyenneté palestinienne. Une de plus pour un homme qui possédait déjà les nationalités argentine, israélienne et espagnole.
Benjamin Courtadon avec agences
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