Disquaire Day : collectionneurs et spéculateurs à l'affût des pépites
Le bon vieux microsillon a le vent en poupe, la fréquentation du Disquaire Day et des vide-greniers en sont la preuve. Les chiffres l'attestent aussi, l'an dernier il s'est vendu 50 % de vinyles en plus qu'en 2016. Un retour en grâce pour le plus grand plaisir des mélomanes et des collectionneurs.
Reportage : V. Varin / E. Jacquet / J. Juvigny
Le jour de gloire des albums rares
Disquaire Day c'est aussi le lieu pour les professionnels de trouver des disques réédités pour l'occasion. Marc ne raterait pour rien au monde l'événement. Il vient tout juste de trouver son bonheur à Mouans-Sartoux : un disque imprimé des Pink Floyd. "C'est une édition vendue qu'au Japon", raconte ému cet accroc de la galette.Les magasins jouent le jeu jusqu'à commander des spécimens rares réservés aux professionnels indépendants. Des produits rares proposés en édition très limitée. Comme cet album réédité des Rolling Stones à la pochette hologramme.
Collection et spéculation : la grande bataille
A l'occasion du Disquaire Day, passionnés et spéculateurs achètent à prix d'or des éditions rares, soit pour les garder précieusement dans une discothèque, soit pour les revendre sur internet. A Lyon, une dizaine de boutiques participaient à la fête. L'événement est chaque année un succès, et parmi les acheteurs de disques vinyles, il n'y a pas que des vieux rockeurs nostalgiques. Le phénomène attire de plus en plus de jeunes et un autre type de clientèle. "On a deux types de clients : le premier c'est le passionné qui achète parfois dix pièces et le deuxième c'est le spéculateur qui profite de l'occasion pour se faire de l'argent", explique le responsable du magasin. Certaines pièces en tirage très limité peuvent se revendre le double voire beaucoup plus sur internet.Vie et mort du vinyle
Donné pour mort il y a 20 ans à cause des CD, le disque vinyle n'en finit plus de renaître et ne s'essouffle pas face aux sites de streaming. Le Disquaire Day en est la preuve vivante, le bon vieux vinyle qui craque a encore de beaux jours devant lui. Car pour les amateurs du microsillon, la relation à l'objet est chargée d'émotions et de souvenirs."Le vinyle, c'est physique, c'est charnel, c'est un objet avec tout ce que ça implique, ça peut craquer et s’abîmer, mais c'est toute l'histoire qu'il porte en lui", souligne Pierre-Olivier Leclercq, disquaire indépendant Lyon.
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