Download Festival : Paris s'offre un nouvel écrin métal
Plus petit, plus pointu, plus ramassé mais sous la même bannière... Depuis 13 ans, le Leicestershire en Angleterre vit début juin au rythme du Download Festival. Un vrai mastodonte détenu par un géant, Live Nation, le plus gros tourneur au monde. De l'autre côté de la Manche, le constat est simple : le métal et le hard-rock étaient jusqu'à présent fort peu représentés à Paris ; il y a un public disponible pour ces spectacles si particuliers, comme l'explique Angelo Gopée, le patron de Live Nation en France.
"Ce sont des artistes qui donnent énormément sur scène [...] Rammstein et Iron Maiden vont faire leur propre show sur scène" (Angelo Gopée)
En tout, 37 groupes se produiront ce week-end à l'hippodrome de Longchamp : Iron Maiden ou Rammstein donc, mais aussi Korn, Deftones, Anthrax ou Megadeth dans un genre moins grand public que le grand frère anglais.
L'ombre du Hellfest
Il y a pourtant en France un événement dont le nom et la réputation ont franchi le mur des spécialistes : le Hellfest. Installé à Clisson près de Nantes depuis 11 ans, le festival est quasiment devenu un pélerinage, dont les billets sont pris d'assaut des mois avant, dès leur mise en vente. Cette année, il aura lieu le week-end prochain avec quatre fois plus de groupes programmés que le Download. Pour autant, il n'est pas question de concurrence veut croire Angelo Gopée : "Il faut dire quand même que le Hellfest est inspiré du Download, voyons les choses dans l'autre sens [...] Aujourd'hui les gens sont assez matures pour faire la part des choses, et nous ne sommes absolument pas en confrontation avec le Hellfest ".
En termes de fréquentation en tout cas, le Download vise moins haut : 90.000, et il reste des places à vendre, quand le Hellfest vise les 150.000 entrées, avec un nombre de scènes incomparable il est vrai.
Grosse structure
Live Nation donc, à la barre des tournées de Beyoncé, Rihanna et autres Madonna, se charge d'organiser le Download. Un spécialiste des festivals, avec le Main Square d'Arras au début du mois de juillet, et les énormes Rock Am Ring en Allemagne, ou Werchter en Belgique. Une société qui a donc l'expérience pour organiser ce genre d'événement, même si à en croire Angelo Gopée, cela ne fait pas tout.
"L'avenir appartient à ceux qui prennent le risque d'entreprendre [...] Ce n'est pas une question financière, mais l'accueil du public et des artistes avant tout"
Autant dire que la réussite du Download Festival, premier du nom à Paris, sera scrutée avec attention par les habitués du secteur. A commencer par le festival Solidays, qui s'installera sur le même site, l'hippodrome de Longchamp, dans deux semaines, et qui devra faire fort pour effacer les stigmates de trois jours de fête et de métal.
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