Drogue et violence : le clip de rap d'enfants de Sarcelles crée le malaise
"On t'allume au mortier ", ou encore "on te rafale ", "on te canarde "... Les paroles de la chanson 1er Pocheton du groupe de rap Sarcelleslite utilisent les codes bien connus de certains rappeurs français, où violence, drogue et sexe voisinent souvent de rime en rime. Seul problème : le clip met en scène les membres du groupe, en l'occurrence de jeunes enfants, dont certains ont apparemment à peine commencé le collège.
Face à la caméra, devant les barres d'immeubles et les jeux d'enfants du Grand-Ensemble à Sarcelles (Val-d'Oise), les enfants-rappeurs brassent des liasses de billets de 20 euros et manient une arme - factice ou pas - qu'ils n'hésitent pas à braquer vers le cadreur. Mis en ligne le 9 janvier dernier sur YouTube, le clip végétait dans un anonymat auquel est habitué la chaîne Treize K, peu habituée au score de visionnages qu'affiche désormais la vidéo : plus de 80.000. Et l'attention médiatique qui se braque sur le clip devrait encore faire augmenter le compteur.
La justice saisie
L'affaire scandalise en tout cas le maire de Sarcelles, François Pupponi. Pour lui, notamment, ce genre de clips attise les tensions entre quartiers et il entend bien retrouver les enfants et adolescents qui apparaissent sur la vidéo, pour une action pédagogique.
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