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Avec "Blunderbuss", Jack White commet un classique instantané

Un peu plus d'un an après l'annonce de la rupture des White Stripes et alors que ses deux groupes parallèles Les Raconteurs et les Dead Weather sont au repos, Jack White l'hyperactif en profite pour sortir son premier album solo. Une nouvelle merveille à accrocher à son palmarès.
Article rédigé par franceinfo - Laure Narlian
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Jack White a tout repeint en bleu pour "Blunderbuss".
 (Third Man Records)

"Blunderbuss", un album sur le thème de la mort...
De Jack White, on attend toujours de retrouver un peu de la pureté garage originelle des White Stripes, ce duo parfait en rouge et blanc, à la fois innocent et furibard, qu'il a laissé derrière lui à regrets. Il ne cesse de le clamer en interview : les White Stripes ont été la plus belle aventure de sa vie et si Meg n'avait pas jeté l'éponge, le groupe serait encore de ce monde. Les White Stripes lui manquent terriblement. A nous aussi. Trop parfois. En particulier à l'heure de jeter une oreille sur toute nouvelle sortie commise par Jack.

Cette pression rend rarement la première écoute concluante. D'habitude, seuls les titres les plus saillants, les plus sauvages, comme l'enragé "Sixteen Saltines" ici, emportent immédiatement l'adhésion. "Blunderbuss" fait exception. Le ravissement est instantané pour la majorité de l'album. Le fil conducteur n'est pourtant pas facile. Après le thème de la lâcheté ou du bonheur dans le passé, "Blunderbuss", qu'il a dédié à l'aîné de ses frères Ray, disparu il y a un an à l'âge de 54 ans, est articulé autour du thème de "la mort". Ce disque est pourtant terriblement vivant, mordant, joueur et même joyeux, à l'instar du souriant "I'm Shaking". 

"Sixteen Saltines"

...avec lequel Jack White fait le deuil du passé
Hypothèse : Jack commence avec ce disque à faire le deuil des White Stripes. C'est douloureux. Mais cela nous permet de faire le deuil nous aussi. Et de s'embarquer avec lui pour un nouveau voyage. L'auteur du dévastateur "Seven Nation Army" est différent tout en restant le même, comme s'il avait lâché prise. Il continue à parler d'amour et reste un songwriter inspiré, mais il ne cherche plus à se cacher derrière un groupe. Il a même laissé tomber le rouge et noir pour l'occasion.

Ce maniaque du détail a tout repeint en bleu. Une couleur qui sied comme un gant à la sérénité et aux arrangements somptueux de ce disque où le piano fait souvent la nique à la guitare (fantastique "Hypocritical Kiss"), quand ce n'est pas la contrebasse sur l'incroyablement aérien "On and on and on". Au diable les échos des White Stripes. On pense même à Neil Young sur la chanson titre "Blunderbuss", c'est dire ! Jack White a grandi et son nouveau costume sur-mesure lui va à ravir. Insatiables, on attend déjà la suite.

L'album "Blunderbuss" sort le 23 avril. Il est disponible à l'écoute intégrale sur iTunes depuis mardi.

"Love Interruption"
Jack White en concert, en France et sur internet
Jack White est en concert dimanche 22 avril à La Cigale. Il sera à nouveau en France cet été : le 1er juillet aux Eurockéennes de Belfort, et les 2 et 3 juillet à l'Olympia. Un conseil : faites vite, il n'y en aura pas pour tout le monde.

Son concert au Webster Hall à New York sera diffusé en live streaming le 27 avril sur sa chaîne Youtube. L'acteur Gary Oldman sera aux commandes.

Le teaser de ce concert

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