Cérémonie de clôture des Paralympiques : Jean-Michel Jarre, Etienne de Crécy, Martin Solveig… La crème de l'électro française assure le bouquet final

C'est une fête électro géante au Stade de France, avec pas moins de 24 artistes, qui refermera dimanche les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Le DJ français Kavinsky, durant la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024, le 11 août au Stade de France. Il est également prévu au même endroit pour la fête électronique en clôture des Jeux Paralympiques, dimanche 8 septembre 2024. (JUNG YEON-JE / AFP)

Depuis le coup d'envoi des JO de Paris 2024 le 26 juillet, le directeur artistique des cérémonies Thomas Jolly et le directeur musical Victor Le Masne n'ont pas cessé de mettre à l'honneur les chanteurs et musiciens français, et en particulier électroniques, en live comme Air, Myd et Kavinsky, mais aussi dans des setlists où l'on croisait Justice, Cassius, Mr Oizo ou Stardust. Pour la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques, prévue dimanche 8 septembre 2024, on ne s'étonne donc pas qu'ils aient imaginé en guise d'apothéose de transformer le Stade de France en dancefloor géant.

La cérémonie, d'abord destinée à mettre à l'honneur les 5 000 para-athlètes, débutera à 20h30 avec les protocolaires hymnes, discours et drapeaux, avant que ne démarre, à partir de 21h45 et une fois la vasque éteinte aux Tuileries, une folle soirée réunissant 24 artistes et DJ, incarnant différentes générations et courants de la French Touch autour du thème "Paris est une fête".

Un parcours musical en quatre tableaux

Durant une heure (sur les trois heures que doit durer la cérémonie au total) se succéderont derrière les platines et au micro Etienne de Crécy, Boombass de Cassius, Chloé, Kavinsky, Martin Solveig, Kungs, Irène Drésel, Breakbot et Irfane, Agoria, The Avener, Kittin, Chloé Caillet, Ofenbach, Polo & Pan, Pedro Winter (ancien manager des Daft Punk, connu sous le pseudonyme de Busy P), DJ Falcon, Alan Braxe, Kiddy Smile, GREG, Tatyana Jane, Anetha et Boston Bun. 

C'est le pape français de l'électro Jean-Michel Jarre, 76 ans, qui ouvrira le bal. Il a, dit-il, prévu de "faire un medley de [ses] morceaux les plus connus, complètement retravaillés". "Je ne fais pas un show dans le show, l'idée, quand j'ouvre, c'est de passer le relais à la crème des artistes électro et des DJ français, à la jeune génération". Tous les participants joueront ensuite un seul morceau chacun, en général leur titre phare, sans dépasser deux minutes, avant de passer le relais au suivant.

Victor le Masne, directeur musical des cérémonies, a imaginé un "voyage de l'onde" dans lequel "tous les artistes sont reliés". Ce parcours musical traversera quatre tableaux intitulés "French Touch", "High Energy", "Forever Rave" et "Radio Star". "Il faut mettre un rythme très précis, de l'émotion et une vraie narration", dit-il.

Côté visuel, les clés de la soirée ont été confiées au producteur Romain Pissemen, 46 ans, connu mondialement pour son travail avec DJ Snake et David Guetta et pour ses mises en scène spectaculaires des plus grands clubs d'Ibiza. A charge pour lui de raconter l'histoire de la musique électronique. ll promet "beaucoup de lumières" et des "designs très symétriques" pour habiller les univers musicaux qui se succéderont pendant ce show voulu "autant comme un spectacle qu'une fête". 

Une soirée clubbing sans David Guetta, ni Laurent Garnier

Alors que certains s'étonnaient de l'absence de plusieurs grandes figures de l'électronique made in France, Romain Pissemen, qui produit les shows de David Guetta, expliquait mercredi dans L'Equipe que le DJ le plus connu à l'étranger ne serait pas de la fête "car il joue dimanche en Allemagne. Pareil pour Bob Sinclar qui est aux États-Unis, Laurent Garnier à un festival à Marrakech, ce sont tous des artistes que l'on a contactés", justifiait-il.

"Je suis ravie qu'enfin la musique électronique française soit mise en lumière aux côtés des valeurs communes de l'olympisme: l'universalité, la fraternité, et le jeu, comme Jeux olympiques et jouer de la musique", s’enthousiasmait pour sa part la DJ Kittin (ex Miss Kittin).

"C'est une grande famille. On se croise tous dans des clubs ou dans des festivals et, là, on a la chance de pouvoir se produire comme ça devant des millions de personnes à travers le monde", s'enthousiasme de son côté Valentin Brunel, alias Kungs, qui espère "faire danser les gens".

Pour Jean-Michel Jarre, pionnier et ambassadeur de la musique électronique âgé de 76 ans mais toujours aussi fringant, transformer pour l'occasion le Stade de France en boîte de nuit à ciel ouvert "est une façon de célébrer la légitimité de la musique électronique française". Car, rappelle-t-il inlassablement, "la musique électronique est née en France et a ensuite envahi le monde. Il y a un siècle, c'était la naissance en France de la première onde musicale électronique", l'onde Martenot, utilisée ensuite de Ravel à Coldplay.

"Il y a un lien presque chronologique entre l'histoire des Jeux à Paris et l'histoire de la musique électronique française depuis un siècle, puisque Paris accueillait les Jeux en 1924", souligne encore l'auteur de l'impérissable Oxygène au micro de l'AFP. Un fait qui n'a pu échapper au directeur musical des JO Victor Le Masne, qui en a fait une sorte de fil rouge pour cette soirée finale. 

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