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La 21e Techno Parade a dansé pour Steve Maia Caniço, samedi à Paris

Aux sons des mixes de Dj's house, techno ou drum'n'bass, le défilé bon enfant de la 21e Techno Parade a aussi exprimé des revendications.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
A la 21e Techno Parade, samedi 28 septembre 2019 à Paris, le mot d'ordre était "Dansons pour Steve". (PATRICE BARDOT)

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé samedi après-midi à Paris derrière les chars de la 21e Techno Parade, dédiée à Steve Maia Caniço, mort à Nantes lors de la dernière Fête de la musique, marquée par une opération policière controversée.

Vitrine annuelle des musiques et cultures électroniques, le défilé avait pris cette année pour mot d'ordre "Dansons pour Steve" en hommage à ce jeune de 24 ans retrouvé noyé dans la Loire. Un collectif nantais d'une trentaine de jeunes portant des tee-shirts "Justice pour Steve" participait à cette édition. Il s'agissait selon Tommy Vaudecrane, le président de l'association Technopol qui organise la Techno Parade, de rendre "hommage dans la dignité, la paix et la sobriété" à "ce jeune homme passionné de techno."

Plus militante que jamais, la 21e Techno Parade entendait aussi lutter "contre la discrimination et l'incompréhension dont souffrent les musiques électroniques",   avec plusieurs fermetures administratives récentes d'établissements. Le char du collectif des free parties réclamait ainsi des "fêtes libres".

De jeunes "teufeurs" se déchaînent sur le toit d'un abri-bus au passage des chars de la 21e Techno Parade, samedi 28 septembre 2019 à Paris. (MARTIN BUREAU / AFP)

Jack Lang déplore un climat de peur

"Je ne veux pas imaginer que l'on assiste à un retour en arrière mais il y a une sorte de peur lancinante qui resurgit", a souligné Jack Lang, ancien ministre de la Culture et créateur de la première Techno Parade en 1998. "Il faut rétablir un climat de respect et de confiance et demander aux différentes autorités de se comporter avec beaucoup d'ouverture d'esprit avec les festivals et les clubs. Le climat à la base doit changer", a-t-il préconisé.

"Il n'y a pas plus pacifique et respectueux que les participants à ces concerts techno", a-t-il ajouté, demandant que les fermetures administratives prononcées contre les clubs parisiens Concrete et NF-34 "soient annulées".

Sur cette photo, Boombass de Cassius (au centre avec des lunettes noires) mixe sur le char Technopol

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Le message est clair ! Merci @technoparadeparis @hubertdeblancfrancard @sacem @bpm_contest @tsugimag

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Dix chars et leurs dj's, dont Manu Le Malin et Boombass

La fête a commencé à 14h sur les quais du Louvre mais le cortège ne s'est ébranlé que vers 16h en direction de la Place d'Italie, pour un parcours de 5km.

Dix chars et leurs sound-systems participaient à la marche, dont ceux de la Sacem, institution chargée de la répartition des droits d'auteurs pour la musique, et pour la première fois de l'Institut du Monde arabe présidé par Jack Lang. Plusieurs stars de l'électro, parmi 200 Djs, étaient aux commandes des platines des dix chars, aux rythmes des différents courants de la musique techno: house, trance ou drum'n'bass.

Après quinze ans d'absence, le boss de la techno hardcore, Manu Le Malin, a mixé sur le "sound system" du char de Technopol. Il était accompagné de Boombass, moitié du duo Cassius, qui a rendu hommage à son "vieux frère" Philippe Zdar, disparu brutalement dans un accident en juin.

Quelques centaines de "gilets jaunes" se sont par ailleurs glissés samedi devant la parade, ralentissant le cortège. "Grève, blocage, Macron démission", scandaient les manifestants refusant de quitter leurs "gilets jaunes" comme leur demandaient les organisateurs de la Techno parade. "Nous n'avons pas invité les gilets jaunes", a expliqué le président de Technopol Tommy Vaudecrane disant "regretter cette récupération".

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