La chanson de Zebda sur Gaza "Une vie de moins" fait polémique
"Je suis né dans un pays qui n'existe pas,
Je suis né sur une terre qui n'est plus à moi.
Une terre occupée, une terre piétinée,
Une terre autonome sur le papier"
Depuis de nombreuses années, Zebda mélange l'engagement et un goût de la fête qui a su plaire aux jeunes. Et c'est cette dimension générationnelle qui effraie le CRIF. Selon lui, si Zebda défend dans ses textes les réfugiés palestiniens, ceci pourrait engendrer des conflits entre juifs et arabes en France, et tout particulièrement en banlieue.
Zebda, par la voix de son chanteur Mouss, répond que bien évidemment sa musique n'a jamais cherché à défendre les extrémismes, les a combattu même, et que défendre les populations brimées par Israël n'est pas défendre le Hamas.
"J'ai vécu les vagues humaines de l'intifada
J'ai vécu cortèges et grèves, drapeau à bout de bras.
Nous chantions à pleins poumons notre passion,
Tandis qu'au dessus de nous paradaient leurs avions.
L'auteur des textes, Jean-Pierre Filiu, rencontré par Zebda lors de concerts en Syrie en 1998, a tout au long d'une carrière d'universitaire et d'historien dénoncé les dérives de violence de l'extrémisme contemporain, qui éloignent selon lui l'Islam de sa véritable tradition.
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