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Lana Del Rey publie "Honeymoon", album romantique et onirique

Lana del Rey renoue avec le romantisme sombre, évanescent et cinématographique de ses débuts dans son nouvel album "Honeymoon", qui sort vendredi. Un album pour lequel la belle voulait renouer avec ses premières amours jazz et qui emmène l'auditeur en balade à Los Angeles, sur les lieux forts de son passé et de son présent.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Lana Del Rey dotée d'une longue vue pour "Honeymoon".
 (Universal Music)

Sur "Honeymoon", l'un des disques plus attendus de la rentrée, l'icône pop aux cheveux roux et aux poses lascives de star hollywoodienne continue de suspendre le temps, avec des ballades au tempo lent baigné de nappes synthétiques, d'arpèges et de rythmiques électro où se posent les voix multiples et entrecroisées d'une Lana del Rey le plus souvent nostalgique et rêveuse.

"Je suis plutôt contemplative, ma passion pour les beaux films explique sans doute pourquoi mon esthétique peut passer pour de la nostalgie", analyse-t-elle cette semaine dans Les Inrockuptibles

Romantisme noir et éthéré

Cette ambiance de romantisme sombre est rehaussée par une petite flûte ("Music To Watch Boys To"), des quasi-murmures ("Freak"), un soupçon de langue italienne ("Salvatore") et des cordes ("Religion"). Elle fait aussi souvent référence au jazz, revisite une chanson de Nina Simone ("Don't Let Me Be Misunderstood"), et multiplie les références à sa Californie d'adoption en citant des avenues de Los Angeles et Hollywood.

"J'adore l'idée d'honeymoon, de lune de miel, c'est l'apogée d'une relation romantique (...) Je cherchais sans doute à rendre ma vie plus belle qu'elle ne l'était", explique-t-elle aux Inrockuptibles au sujet du titre de son nouvel album. Un disque qu'elle présente comme son quatrième après "Born to die" (2012), "Paradise" (2012) et "Ultraviolence" (2014). Elle avait auparavant publié un album passé inaperçu sous le nom de Lizzy Grant.

"La musique à égalité avec le sexe"

Avec ces quatorze nouveaux titres, Lana del Rey renoue avec l'univers éthéré et plus hip-hop de ses débuts, ceux de "Born to die" - album écoulé à plus de 7 millions d'exemplaires dans le monde. Et referme la parenthèse "Ultraviolence", album plus rock produit par le guitariste des Black Keys, Dan Auerbach, qui a pu dérouter certains fans de la chanteuse.

Elle a cette fois travaillé avec un seul producteur principal, Rick Nowels, qu'elle a accompagné jusqu'au bout. Car Lana del Rey est aussi précise que pointilleuse sur sa musique. "J'ai une relation viscérale à la musique, c'est une des choses les plus intimes et naturelles pour moi. En termes de plaisir, je la place à égalité avec le sexe".

Album "Honeymoon" par Lana Del Rey (Universal)

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