Musique : l'electro made in France
À l'occasion de l'ouverture à la Philarmonie de Paris d'une grande exposition sur la musique électronique, aussi appelée electro, France 3 est revenue sur les origines de ce mouvement musical, dans lequel les artistes français ont toujours occupé une place de choix.
Des machines infernales, des silhouettes de robots, des costumes futuristes, des rave-parties géantes, des lumières qui épousent des tempos lancinants... La musique électronique présente parfois une image trompeuse, hyper technologique et américaine, alors qu'elle trouve ses origines en France, dans les bidouilles et le bricolage. Elle fait danser les jeunes, mais la musique électronique est une grand-mère de 70 ans, née dans les studios français de recherche acoustique de Pierre Schaeffer. Il diffuse des bruits à l'envers, récupère des sons de machines. Sa matière sonore devient une écriture, que son complice Pierre Henry incorpore dans une musique. Le premier disque electro date de 1966.
De Jean-Michel Jarre à Worakls
Dans le même temps, les Allemands travaillent eux aussi sur la même matière. C'est Gershon Kingsley, un Pierre Henry d'outre-Rhin, qui sort de ses machines le premier véritable tube de musique électronique, aussi synthétique qu'entêtant. L'offensive allemande ne s'arrête pas là, car le groupe Kraftwerk est en embuscade. Alors, il va falloir tout le savoir-faire d'un compositeur français pour reprendre le contrôle du tempo, Jean-Michel Jarre. Quarante ans après l'album Oxygène, c'est encore un Français, Worakls, qui expérimente une nouvelle partition : un synthétiseur et 20 musiciens. L'émotion du classique mariée à l'énergie de l'électronique. L'electro a 70 ans. Elle est sortie des "home studio" et redevient orchestrale. De quoi, peut-être, la rendre encore plus populaire.
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