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Nuits Sonores 2015 : en immersion dans la première soirée du festival

Le festival Nuits Sonores a débuté ce mercredi 13 mai à Lyon. Culturebox s'est rendu sur place pour vivre le premier jour des festivités. Une immersion parmi les noctambules.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Festival Nuits Sonores à Lyon
 (Seb Meunier)
Reportage : A. Henry/ C. Cherry-Pellat/I. Murat



18h15 : C'est sous un soleil éclatant que la 13e édition des Nuits Sonores démarre. Un ancien entrepôt construit dans les années 30 accueille l'événement, La Sucrière. A l'intérieur, le DJ polonais Ptaki est déjà en train de jouer, la scène est vide mais on peut découvrir un décor de circonstance. Trois énormes portraits sont tendus au dessus de la scène : Ben Klock, John Talabot et Jamie xx. Les trois DJ's se produiront à La Sucrière durant les trois "days" de Nuits Sonores pour des sessions  carte blanche. 


Dehors, des dizaines de transats ont été installés face au soleil, le long de la Saône. Les chefs d'entreprises côtoient les jeunes festivaliers dans une ambiance "afterwork" détendue.

 

21h15 : Le maire de Lyon Gerard Collomb fait une apparition. A ses côtés, Vincent Carry, directeur de Nuits Sonores. Les deux hommes saluent chaleureusement les invités assis dans leur transat. Il sont entourés par quelques personnes qui tentent d'établir un contact. Sur la scène, l'orchestre polonais propose Warszawaska Orkiestra Rozrywkowa un son singulier. "On se croirait dans un Disney" lance un festivalier. 


La scène est toujours vide et les invités profitent du dernier soleil. Bientôt il faudra traverser le cours Charlemagne qui sépare la Sucrière du Marché de gros, la Nuit 1 a déjà commencé.

Enfant devant l'orchestre polonais
 (Seb Meunier)


22h30 : Le quartier Confluence est noir de monde. Les festivaliers ont improvisé des apéritifs dans les parcs qui entourent le site. Quelques CRS veillent. Un public visiblement plus jeune que celui de La Sucrière. L'entrée est déjà largement ralentie par le nombre de personnes. 


A notre arrivée, on découvre un espace industriel avec des conteneurs et des murs bruts. Les couleurs sont chaudes avec une dominante de rouge. Les projections lumineuses habillent complètement les parois. La queue pour les tickets boisson s'étend déjà sur une cinquantaine de mètres.
 

Entrée du festival Nuits Sonores
 (Seb Meunier)


23h - Halle 2 : Une très grand salle où déjà les gens commencent à taper du pied. Lumière rouge, grand espace, murs tagués, on se croirait à Berlin. Le son est très fort, presque trop. Plusieurs centaines de festivaliers ont déjà investi la moitié de la scène. Les Italiens de Voices from The Lake livrent un son puissant et très minimaliste. Une techno pure qui tape fort.

 

00h30 - Halle 1 : Une salle très belle avec des lumières bleues, violettes et blanches. Elle est pleine à craquer jusqu'aux sorties. Au plafond, de petites boules à facettes montent et descendent. L'effet lumineux est très réussi. Le berlinois Recondite a commencé son set. Une musique plus planante et moins brute. Le volume est aussi moins élevé que dans la Halle 2. On sent que cette scène est la plus travaillée, elle est sensée accueillir le plus de monde. Dans une heure, Tale of Us entrera en scène.

Halle 1
 (Seb Meunier)


1h 00 - Halle 3 : La scène la plus petite du site. Elle est bien différente, ici il y a des musiciens et une chanteuse. Dédiée à la culture méditerranéenne, cette salle est une belle alternative. Le public est plus âgé mais tout aussi actif. On lève les bras langoureusement sur des sons orientaux. La chanteuse est très charismatique est a su capter son public. C'est une belle surprise. Je retrouve d'ailleurs Juliano, un DJ expatrié à Berlin qui me souffle "c'est la meilleure scène".
 

Halle 3 
 (Seb Meunier)

 

01h30 - Halle 1 : Avec du retard, le duo italien Tale of Us s'empare des platines, le public crie, hurle même. La techno proposée par les DJ's est plutôt dark, parfois mélancolique. Dans un son qui annonce l'arrivée imminente du "kick", les festivaliers semblent vivre un moment de communion parfaite. C'est le moment. Des sauts, des bras, des "whou" et des "allez!". Tout le monde se marche sur les pieds mais ça ne semble déranger personne. Des sourires sont échangés à travers les lumières. L'ambiance est très chaleureuse.

 

2h00 - Halle 2 : Le Bulgare Kink a pris place dans la salle rouge. Le volume est toujours très élevé et ça devient difficile de passer sous les enceintes. La salle est remplie et le DJ livre un son entêtant. La buvette s'affole et les festivaliers commencent à déraper. Certains urinent sans gêne dans la salle. L'ambiance est moins agréable.
 

Kink dans la Halle 2
 (Seb Meunier)

 

3h15 - Halle 1 : Quasiment tous les festivaliers sont rassemblés ici. La salle est noire de monde mais étonnement, il est facile de rejoindre le devant de la scène. Les gens ont l'air très heureux, il ne s'arrêtent plus de danser. "Papa" Agoria entre en scène. La relation entre le DJ et le festival est palpable dans la salle. L'Isérois a beaucoup contribué à l'implantation de Nuits Sonores à Lyon. Il n'a jamais manqué une édition. Accompagné du berlinois Mano Le Tough, les deux DJ's offrent un B2B de haut niveau. La techno est parfaite et pure. Le public est conquis.


Pendant deux heures, les DJ's vont capter l'attention de la foule dans une osmose quasi mystique. Une clôture remarquable pour cette première nuit.

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