Paul et Fritz Kalkbrenner : deux frères pour une scène à Rock en Seine
Présentation des deux frangins qui, après avoir grandi ensemble dans les année 1980 à Berlin-Est vont tenter l’un après l’autre d’enflammer le domaine de Saint-Cloud ce week-end.
Paul, 36 ans Dans la famille Kalkbrenner, je demande l’aîné. Le DJ berlinois achèvera la première journée du festival francillien ce vendredi sur la Grande scène. A 36 ans, l’homme aux maillots de foot est une superstar de la techno, du genre à remplir des stades entiers de gens venus se déhancher sur sa musique. Auteur d’une techno minimaliste mais efficace et d'un sens de la mélodie imparable, Paul Kalkbrenner a sorti son premier album en 2001. Mais c’est avec le troisième, “Self”, en 2004, qu’il atteint la notoriété. Près de dix ans plus tard, Paul est devenu l’une des figures de proue de l’électro mondiale et son sixième album, “Guten Tag”, paru en décembre 2012, était fortement attendu. Si aujourd’hui certains lui reprochent d’avoir pris la grosse tête la célébrité venant, l'homme qui a rendu célèbre le nom des Kalkbrenner a auparavant galéré pendant plus de dix ans en tant que DJ dans l’underground berlinois.
En 2008, “PK” incarne Ickarus, un DJ borderline dans le film “Berlin Calling” qui connait un beau succès. Compositeur de la bande originale de ce long-métrage pas loin de retracer sa vie, Paul signe donc le titre principal, “Sky and Sand”, qui met le pied à l’étrier à son frère Fritz, de quatre ans son cadet, et devient un tube.
Fritz, 31 ans
A la différence de son aîné, Fritz Kalkbrenner a une voix. Ou plutôt, lui s’en sert pour chanter. Journaliste culturel à partir de 2002 pour des télévisions allemandes, Fritz débute sa carrière musicale par des collaborations avec plusieurs artistes. Lancé dans le grand bain par le succès de "Sky and Sand", où il chante, il sort son premier album "Here Today, Gone Tomorrow" en 2010.
Beaucoup de ressemblance
Les chiens ne font pas des chats, et difficile lorsque l’on aime l’un, de détester l’autre. Non seulement leur musique a des bases similaires - la scène berlinoise -, mais selon Fritz, qui se confiait lors d’un interview à deux à un magazine allemand, les deux frères ont la même voix. Au point de les confondre au téléphone, “sauf que Paul ne peut pas chanter”, explique le cadet qui partage aussi avec son aîné l’amour des matchs de foot et la capacité à s’énerver.
Mêmes racines, mêmes accents musicaux, pas de doute, les “Kalkbrenner Brüder” se ressemblent. Mais nul besoin de les comparer ailleurs que sur scène. Réunis le temps d’un week-end à Paris, les deux frères auront pour mission d’enflammer la foule et de transformer la pelouse de Saint-Cloud en dancefloor. Quitte à se départager à l’applaudimètre.
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