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Punk Attitude : l'expo Renoma jusqu'au 21 janvier
Publié le 10/12/2012 15:16
Temps de lecture : 1min
Après plusieurs expositions à succès autour de Jimi Hendrix, des Rolling Stones et de la Beat Generation, le couturier Maurice Renoma met cette fois les punks à l'honneur avec 127 photos signées de 19 photographes. Paradoxe: Monsieur Renoma avoue avoir loupé le coche à l'époque, ce mouvement lui apparaissant trop agressif et rédhibitoire. Il a dépuis révisé son jugement et c'est avec gourmandise qu'il avoue être, tout compte fait, punk lui-même. "Le punk est rebelle. Or j’ai toujours aimé la révolte", dit-il. "La jeunesse est punk par essence. Ce sont les rats des villes, quand ca va mal, ils arrivent, ils s’interrogent. C’est vital."
En 13 photos commentées, visite de l'exposition en compagnie de son commissaire, le journaliste rock Christian Eudeline.
Exposition "PUNK ATTITUDE" Du 21 octobre au 21 janvier 2012, Boutique Renoma, 129 bis rue de la Pompe Paris 16e
Christian Eudeline: "Les Sex Pistols, le groupe le plus extrême, qui a été le plus loin. Ce que j’aime dans cette photo c’est qu'il saute aux yeux que ces mecs, haïs à l'époque par tout le monde, étaient en réalité une bande d'ados potaches."
(Bob Gruen)
"J’ai choisi cette photo de la chanteuse de Blondie car elle est en compagnie de William Burroughs, qui est une idôle des punks notamment pour son livre « Junkie ». Non seulement cela prouve que les punks savaient lire mais aussi que contrairement à une idée répandue, les punks respectaient certains ancêtres, ils ne faisaient pas totalement table rase du passé."
(Bobby Grossman)
"Les Stooges sont un des groupes fondateurs du mouvement punk avec le MC5, tous deux originaires de Detroit (USA). Preuve une fois encore que le mouvement punk britannique n’était pas une génération spontanée."
(Danny Fields)
"Les Ramones est mon groupe préféré de tous les temps avec les Cramps. Un groupe décimé. A un bloc de là, il y a désormais la Joey Ramones plazza. C’était leur quartier, et le CBGB est le club qui les a révélés."
(Bob Gruen)
"Maurice Wagener est un ami. Et c’est une photo plus personnelle puisque c’était le groupe de mon frère (Patrick Eudeline, ici au micro). L'idée c'est de montrer que si le mouvement était majoritairement anglo-saxon, il se passait aussi plein de choses en France."
(Maurice Wagener)
Extrait du roman photo "Insouciante jeunesse" de Dominique Tarlé, édité en très grand format pour l'exposition. Une série centrée sur le groupe punk français Stinky Toys d'Elli (au second plan à droite) et Jacno (au second plan à gauche).
(Dominique Tarlé)
"Clash, je les voulais en action car pour moi Clash c’est la scène. Il y a beaucoup d’énergie et d’émotion dans cette photo. Pierre Rene- Worms, un copain, est connu pour ses photos de Joy Division à Paris dans ce qu'on appelait "le trou des Halles" en décembre 1979."
(Pierre Rene-Worms)
"Johnny Thunders est un punk sans en être un. Il était dans les New York Dolls et c’est un grand-père évident pour tous les punks. Pour son addiction à l’héroïne, bien sûr, mais aussi pour son jeu de guitare capable de passer du génie au pathétique."
(Marcia Resnick)
"On dit que le punk est mort en 1977 mais il y avait des survivants. Je ne sais même pas qui est ce groupe ni d'où il est originaire mais il a tous les attributs du punk : perfecto, badges, creepers et pantalons à zips."
(Mick Mercer)
"Au rayon des icônes disparues, les Dead Boys sont importants et pourtant méconnus. Leur chanteur Steve Bators, qui a fondé ensuite les Lords of The New Church, est mort à Paris d’un accident stupide, renversé par une voiture."
(Brad Elterman)
Le dandy punk parisien Jacno, moitié des Stinky Toys, en mode pensif. "Amoureux solitaire" ? Extrait du roman photo "Insouciante jeunesse".
(Dominique Tarlé)
"Les Ramones, c’est les Beatles des années 77-78. Trente cinq ans après, les gamins portent tous des T-shirts Ramones et le jean’s déchiré de Joey est toujours à la mode. Et puis cette photo, c’est un peu de tendresse dans un monde de violence."
(Alain Dister Estate)
"Pierre Terrasson est un vieux pote, plus connu pour ses photos de Bashung. On est en 1983, donc c’est un survivant punk. Je voulais montrer ça aussi. Et le fait qu’au-delà des stars, il y avait le public."
(Pierre Terrasson)
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