Rave party dans le Maine-et-Loire : environ 7 000 fêtards sur place
Quelque 7 000 personnes étaient rassemblées vendredi 10 mai pour une rave party non déclarée à Parnay, dans le sud-est du Maine-et-Loire, qui a débuté dans la nuit de mercredi à jeudi, a-t-on appris auprès de la préfecture.
"Il est compliqué de donner une affluence précise en raison de l'absence d'organisateur (...) Cependant, en se basant sur les reconnaissances aériennes et terrestres, on estime à plusieurs milliers le nombre de participants", a expliqué la préfecture du Maine-et-Loire, chiffrant le total à "pas encore 10 000, probablement autour de 7.000 personnes" vendredi à la mi-journée.
Le rassemblement se tient sur un terrain agricole privé perdu au milieu des vignes, en lisière d'un petit bois, a constaté un journaliste de l'AFP. Des centaines de véhicules étaient stationnés vendredi aux abords du site où d'immenses murs de son vibraient sans relâche au rythme de musiques électroniques.
Les fêtards sont venus de toute la France pour prendre part à cet événement, qui doit durer jusqu'à dimanche et qui a pris de court les communes voisines et les autorités. "Compte tenu de l'absence de déclaration et de préparation de l'événement avec les acteurs locaux, les participants venus de la France entière encourent des risques pour leur sécurité", a insisté la préfecture dans un communiqué.
La préfecture en alerte
Selon elle, les organisateurs de la free party n'ont par exemple pas prévu de sanitaires et le site est dépourvu d'accès à l'eau potable. Vendredi après-midi, des techniciens ont procédé à l'installation d'un point d'eau provisoire en bordure de la route goudronnée qui dessert le site, a constaté le journaliste de l'AFP. Depuis jeudi matin, les gendarmes, les pompiers et la sécurité civile sont mobilisées et tournent régulièrement sur place pour assurer la sécurité des participants. A 14h00, plus de 30 personnes avaient été prises en charge par les secours, selon un bilan de la préfecture.
"On peut se réjouir qu'il n'y ait pas eu pour l'instant de victimes. Le dispositif est bien calibré, même s'il a dû être monté en urgence", a réagi auprès de l'AFP la directrice de cabinet du préfet, Nathalie Gimonet. "Pour autant nous restons très vigilants" en raison des risques présentés par une telle concentration de personnes sur un terrain isolé et dépourvu d'infrastructures, a-t-elle souligné.
Si l'eau potable n'était pas prévue, on trouvait vendredi de nombreux points de restauration sur le site, et même un stand de tatouages. Le préfet du Maine-et-Loire avait pris mardi un arrêté interdisant les rassemblements festifs, tout comme ceux de départements voisins qui s'attendaient à ce type de rassemblement en ce long week-end de pont de l'Ascension.
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