Rock en Seine bat son record de fréquentation pour ses 10 ans
Pour sa première édition en 2003 au Domaine National de Saint-Cloud, le festival, qui ne durait alors qu'une journée, avait attiré 22.000 spectateurs. Beaucoup doutaient alors de la viabilité d'un festival rock organisé fin août dans une capitale à l'offre musicale déjà pléthorique.
"Aujourd'hui, on est tout à notre joie et à notre satisfaction d'être encore là 10 ans plus tard", s'est réjouit le directeur de Rock en Seine, François Missonnier lors d'une conférence de presse.
"On nous avait beaucoup interrogé cette année (avant le début de la manifestation vendredi, ndlr) sur les difficultés des festivals et les incertitudes sur la fréquentation. C'est vrai que ça a été une année un peu bizarre. Avec la crise, les élections, la commercialisation a peut-être été un peu plus chaotique que d'habitude", a-t-il rappelé.
Au final, "la barre des 110.000 spectateurs est passée. On est complet samedi et dimanche et on a fait un peu moins vendredi ce qui nous laisse une marge de progression", s'est-il félicité.
Privilégier la qualité de la programmation
Rock en Seine, qui avait rassemblé 108.000 festivaliers l'année dernière, a une capacité d'accueil maximale de 115.000 personnes sur trois jours.
"On aura du mal à faire plus en quantité, donc je pense qu'il faudra qu'on travaille dans les années qui arrivent à améliorer encore la qualité", a estimé pour sa part un des programmateurs du festival, Christophe Davy.
"C'est vrai que ça va être difficile de faire beaucoup plus et beaucoup mieux, donc il va falloir réfléchir à la manière dont le festival va se poursuivre et se transformer", a jugé Jean-Paul Huchon, le président de la Région Ile-de-France, principal partenaire financier du festival.
Mais "une des caractéristiques de Rock en Seine, c'est que le festival a proposé chaque année quelque chose de nouveau. Beaucoup de choses ont changé depuis la première édition. C'est peut-être le festival le plus original parce qu'il ne se contente pas d'aller chercher des grosses locomotives, il a réussi à chaque fois à trouver des artistes qui étaient en train d'exploser", a-t-il souligné.
Cette édition anniversaire a déjà offert quelques pistes de travail aux organisateurs.
Nouvelle scène et création unique
Pour fêter ces 10 ans d'existence, ils avaient pour la première fois monté des créations, dont un concert unique de l'Allemand Get Well Soon avec l'Orchestre National d'Ile-de-France retransmis vendredi par Arte.
Ce spectacle, qui a nécessité deux à trois mois de travail en amont, "a été un grand moment de concert et une très belle rencontre entre l'artiste et les musiciens", s'est félicité M. Missonnier. "Ca nous donne envie de renouveler l'expérience, de retenter d'autres choses, de trouver d'autres idées", a ajouté M. Davy.
Les organisateurs souhaitent également renforcer l'identité de la quatrième scène inaugurée l'année dernière, en y programmant de plus en plus de découvertes, a-t-il indiqué.
Dimanche soir, Green Day a clôturé cette dixième édition avec un concert fonctionnant à l'énergie. En deux heures de show, le groupe de punk-rock américain a balayé vingt ans de tubes, de son premier album à succès "Dookie" (1994) à la trilogie à venir "Uno!", "Dos!", "Tré!".
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