Un premier album en clair-obscur pour Ladylike Lily
A la première écoute, c'est le choc. L'univers de Ladylike Lily (alias Orianne Marsilli) fait penser à ces contes en noir et blanc, ces histoires à la Tim Burton qui enchantent autant qu'elles interrogent. Il y a d'abord cette voix envoutante , ce timbre si particulier à la fois pur et puissant, enfantin et pourtant si mature. Car Ladylike a grandi. Depuis "On my own Ep", la jeune bretonne est partie 18 mois en tournée, a rencontré son public et des musiciens avec qui elle a décidé de faire un bout de chemin. Elle est désormais prête à assumer un aspect plus sombre de sa musique et de sa personnalité.
"Ce serait mentir si je ne le faisais pas".
Par honnêteté intellectuelle et artistique, Ladylike Lily a donc décidé de révéler au grand jour cette "obscurité" qui risque de dérouter ceux qui avaient plébiscité ses premiers titres. Ainsi le très rythmé "Pearls and potaoes" fait-il place à un "Creepy bird", histoire d'humour noir dans laquelle un oiseau se tue au travail pour nourrir sa (très) nombreuse famille. Le rythme est planant, presque hypnotique. Et c'est ce qui ressort de ce premier album. Le sentiment que cette musique, ces paroles sont le corps et l'âme de l'artiste livrées à son public. Un risque qu'Orianne a pris et ce n'est pas le seul. Dans le but d'innover, de surprendre mais aussi d'expérimenter, certains titres ont été enregistrés à l'aide d'un iphone, ou bien le dos tourné au reste des musiciens.C'est le cas pour "Kissing spell" et "This law". Le résultat est bluffant, comme si l'artiste se trouvait juste à côté de vous.
Plutôt la critique que l'indifférence
Ladylike Lily en est consciente : ce nouveau ton, cette nouvelle tonalité va en surpendre et peut-être même en décevoir, certains. Mais pour elle, il s'agit "du bon album, au bon moment". Reste à espérer que le public suivra. En tout cas, nous : on adore !
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