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Une première journée enivrante à Solidays 2012

Première journée chargée vendredi à l'ouverture de la 14e édition de Solidays, festival solidaire de Solidarité Sida placé cette année sous le mot d'ordre "Embrassez vos envies". De fait, on peut croiser dans les allées de gentils festivaliers brandissant des pancartes "Free Hugs" (câlins gratuits) : n'hésitez pas à les serrer fort dans vos bras. Réconfort pour tous, avec une pensée particulière pour ceux touchés "par la maladie d'amour". Collé-serré oui, mais comme l'ont rappelé sur scène plusieurs artistes, "sortez couverts!".
Article rédigé par franceinfo - Louise Wessbecher et Laure Narlian
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4 min
Première journée sous le soleil à Solidays (Scène Bagatelle)
 (Louise Wessbecher/Culturebox)

Live de Didier Wampas aux Solidays 2012
 (Louise Wessbecher/Culturebox)
Didier Wampas 19H
Didier Wampas, très en forme, a donné le coup d'envoi de la facette rock'n'roll et réjoui les premiers festivaliers en descendant chanter régulièrement dans la foule. S’il a omis de jouer le très attendu « Punk Ouvrier », il a offert en échange une reprise échevelée de « Brand New Cadillac » de Vince Taylor ainsi qu’une version punk de « My Way/Comme d’habitude » en anglais et français.
Didier Wampas à Solidays, croisé à vélo 30 mn après son concert.
 (Laure Narlian / FTV)
Pour l’occasion, il a enfilé une veste de smoking blanche à la façon de Sid Vicious dont il a été jusqu’à répliquer le coup de pied dans l’enceinte vu dans le film « The Great Rock’nRoll Swindle ». Pour le final, il a empilé les enceintes, puis ôté sa chemise rouge avant de se jeter dans la fosse. 30 mn plus tard, on le retrouvait dans les allées du festival, à vélo et frais comme un gardon. Tu rentres chez toi à vélo ? « Non, je me promène, mes enfants veulent voir Orelsan ».
Live du Peuple de l'herbe aux Solidays 2012
 (Louise Wessbecher/Culturebox)

Le Peuple de l'Herbe, 19H
A l’autre bout du site, sur la vaste scène Bagatelle, Le Peuple de l’Herbe faisait résonner au même moment son groove épicé où bouillonnent le hip-hop, le ragga, la soul et la drum’n’bass. Plusieurs mc’s, chacun dans leur style (rap ou raggamuffin) se sont succédés sans temps mort. Alors que la foule continuait d’affluer au festival, la queue s’étirant sur plus d’un kilomètre, ici les hanches se dénouaient et la danse commençait doucement à prendre ses droits et les couples à se former. Le soleil n’était pas encore couché et la fête ne faisait que commencer.

Live de Orelsan aux Solidays 2012
 (Louise Wessbecher/Culturebox)

Orelsan, 21H
Pour Orelsan, Solidays a vécu vendredi son premier mouvement de foule. 10 minutes avant son concert, il était difficile de circuler à contre-courant dans l’allée principale. Le rappeur normand n’a pas déçu, démontrant une nouvelle fois ses talents de bête de scène. Récemment relaxé en correctionnelle suite à la chanson polémique « Sale Pute » qui a empoisonné ses débuts, Orelsan est devenu un incontournable du paysage musical français depuis son 2e album « Le Chant des sirènes » récompensé par deux victoires de la musique cette année.

A Solidays, épaulé de deux complices au micro et d’un solide groupe de scène capable de passer du hip-hop au rock et même à la dance, il a mis le feu sans efforts, introduisant chaque titre avec un petit récit ou un trait d’humour, la foule compacte reprenant ses textes en chœur. Aurélien a même réussi à nous balader en racontant avoir rencontré sa fiancée lors d'une précédente édition de Solidays. Mais gaffe : la noirceur couve toujours sous la bonhommie et chacun sait qu’avec lui les histoires d’amour commencent et finissent souvent mal...

Live de Selah Sue aux Solidays 2012
 (Louise Wessbecher/Culturebox)

Selah Sue, 22H
La jeune artiste belge fait son entrée sous les dernières lueurs du soleil sur l'immense scène « Paris ». La voix soul et les rythmes ragga de Selah Sue débutent ici leur tournée des festivals de l'été. Jugée sur des hauts talons, la blonde assure dans un show explosif. Après trois titres des précédents albums, elle interprète plusieurs chansons inédites et jouées pour la toute première fois en live. Dans le public, on ne peut s'empêcher de remuer les épaules aux premières notes de son célèbre « Raggamuffin ». Sourire aux lèvres, Selah Sue lance un « Paris, je t'aime ».

La Grande Sophie 22H
Ceux qui avaient opté pour La Grande Sophie au Domino plutôt que la très en vogue Selah Sue sur la grande scène du Paris, ne l’ont pas regretté. Sur scène, celle dont François Hollande avait utilisé la chanson « du courage » pour sa campagne, est à son meilleur. Grande elle l’est, cette Sophie inclassable qui passe du rire aux larmes sans ciller et emmène généreusement le public dans son univers, bien au-delà du tube « Ne m’oublies pas ». A la guitare ou aux tambours, électrique ou acoustique, elle envoûte sans trop en faire. A Solidays elle a encore bluffé son monde, dévoilant sa facette pop, rock, voire franchement new wave – on a même pensé aux Talking Heads sur « Bye Bye » et « Dans ton royaume ». Et ça, on ne s’y attendait pas. Preuve que son excellent dernier album « La place du fantôme » n’a pas encore révélé tous ses mystères.
Metronomy sur la scène Bagatelle à Solidays 2012.
 (Edmond Sadah / Sipa)

Metronomy 23H
Peu avant 23h, un impressionnant mouvement de foule emprunte les différentes allées de l'hippodrome vers la scène Bagatelle, à l'extrémité du site. Sous les hurlements du public, Joseph Mount, Oscar Cash, Gbenga Adelekan, en uniforme de parfait hipster, et Anna Prior rejoignent leurs micros. Depuis la sortie de leur très réussi album « The English Riviera », le groupe anglais rencontre un énorme succès. 

Joseph Mount, canette de bière à la main, adresse timidement quelques mots. Il y a tout juste trois ans, ils montaient tous les quatre pour la première fois sur une scène française. Lumières psychédéliques et mélodies entêtantes, l'électro pop de Metronomy monte peu à peu en puissance jusqu'au vibrant « The Look ».

Birdy Nam Nam 0H00
A minuit, les clubbers du festival transforment l'avant de la scène « Paris » en dancefloor géant. Sur scène, alignés derrière leurs quatre platines, les Djs français de Birdy Nam Nam offrent, comme à leur habitude, un set réussi. Abstract hip-hip, électro saturée et synthés cosmiques résonnent dans l'hippodrome. La première nuit blanche de Solidays est lancée.

A l'affiche samedi : Tinariwen (19h), Francois and the Atlas Mountain (20h), Skip The Use (21h), Zebda (22h), The Bloody Beetroots (23h), Shaka Ponk (0h), Kavinsky (3h), et pleins d'autres encore.

Vous voulez des câlins ? Prenez dans vos bras ce calinours déguisé en capote.
 (Laure Narlian / FTV)

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