Elliott Armen, la musique au révélateur du voyage
S'il se dégage une grande douceur de la musique d'Elliott Armen, c'est qu'il va en chercher la substance au cœur. Sa voix sur une guitare ou au-dessus d'un piano, rien n'est jamais forcé. À seulement 24 ans, le jeune Breton en est déjà à son deuxième album, Turbulence, sorti vendredi 12 janvier. Et si le premier avait été enregistré sur l'île d'Ouessant, dans le studio de son père Yann Tiersen, là il a donc voulu voyager. Direction l'île de Lewis, au nord-ouest de l'Écosse, avec tente et sac à dos.
"Je voulais faire quelque chose que j'aime beaucoup pour atterrir en moi avant d'enregistrer. Et ça, ça a bien marché", dit-il à franceinfo. Il le reconnaît aujourd'hui : "J'ai passé 12 jours dans des paysages magnifiques et sauvages, à apaiser le brouhaha des pensées de tous les jours. Je suis arrivé en très bonne condition pour pouvoir enregistrer cet album".
Une folk "augmentée"
Armen, le rocher ou la pierre en breton, ce nom choisi ne doit rien au hasard, tant il aime ces paysages bruts et saisissants, et sa musique s'en ressent. Sur l'île de Lewis, il est allé enregistrer au Black Bay Studio pour transformer ses idées en orchestrations.
"On a avancé à partir de la folk et on a construit tout autour un truc un peu orchestral, un peu grand, un peu vaste."
Elliott Armen, à franceinfo
Sur cette démarche, il explique : "L'idée de l'album, c'était de prendre cette folk viscérale pour moi, le style dans lequel j'aime m'exprimer, mais de le porter un peu plus loin, d'une manière moderne et de collaborer avec des gens. Notamment Peter Fletcher, qui a produit l'album avec moi et qui avait plein de bonnes idées. C'est lui qui m'a dit : 'on va mettre des grosses pédales de disto, fais des trucs à la guitare'". Et comme une lumière dans le quotidien, la musique d'Elliott Armen mérite qu'on s'y plonge intensément, en attente déjà de nouveaux voyages pour voir où son inspiration féconde le mènera.
Elliott Armen, Turbulence (Helium Balloons Records). Album disponible. En concert le 8 février à Paris, au Hasard Ludique.
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