Eminem de retour avec un 8e album
Pas vraiment une suite, ce nouveau disque
fait plutôt office de coup d'œil dans le rétroviseur : un album acide et
nostalgique : sauf que chez Eminem, la nostalgie n'est pas tendre...et les souvenirs
n'ont pas toujours bon goût.
Lire notre article ►►►Eminem, 41 ans, le retour
D'abord avec la photo de sa maison d'enfance
sur le disque : une ruine de la banlieue de Detroit, aux vitres brisées et aux pièces
jonchées de détritus, cadeaux de squatters...Eminem pose sur les marches du
perron, la mine sombre. À plus de 40 ans, le rappeur en est encore, dans ses
textes, à batailler avec Slim Shady, son double maléfique, qu'il dézingue dès
le premier titre, "Bad Guy", vague de colère de sept minutes.
Eminem carbure à la colère
Les textes, sont toujours denses comme les
pages du bottin et le débit mitraillette fusille les oreilles... Et pourtant le
disque tombe dans deux travers : d'abord une étonnante nostalgie – mal placée –
pour les gros sons rock façon années 90, pour lequel il a été chercher l'aide du
producteur Rick Rubin, connu pour avoir travaillé avec les Beastie Boys (eux-mêmes
samplés ici). Et puis il y a cette fâcheuse tendance au featuring R'n'B
sirupeux avec Rihanna ("The Monster") ou Nate Ruess (pour
"Headlights", un titre sur sa maman...).
Mais il reste aussi de quoi garder espoir :
Eminem, qui cavale toujours derrière ses démons, carbure toujours à la
colère...et il en a encore pour faire des kilomètres.
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