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En Afghanistan, les talibans brûlent des instruments de musique à Herat

A Herat, dans l'ouest de l'Afghanistan, une guitare, un clavier et des enceintes sont partis en fumée car la musique "corrompt" la jeunesse, selon les autorités.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1min
Une photo du ministère afghan de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice qui montre un autodafé d'instruments de musique à Herat, le 29 juillet 2023 (AFP PHOTO/Afghanistan's Ministry for the Propagation of Virtue and the Prevention of Vice)

Le ministère des mœurs afghan a envoyé au bûcher des instruments et du matériel de musique confisqués samedi dans la province de Herat, jugeant la musique "immorale".

"La promotion de la musique entraîne une corruption morale et le fait de jouer de la musique égare les jeunes", a déclaré Aziz al-Rahman al-Muhajir, responsable du ministère de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice de la province d'Herat (ouest).

Depuis leur prise de pouvoir en août 2021, les autorités talibanes n'ont cessé d'imposer des lois pour faire respecter leur vision austère de l'islam, notamment en interdisant de jouer de la musique en public.

Du matériel collecté dans des salles de mariage

Le bûcher de samedi a vu partir en fumée des équipements musicaux, dont la plupart avaient été collectés dans des salles de mariage de la ville, représentant au total plusieurs centaines de dollars. Une guitare, un harmonium, deux autres instruments à cordes et un tabla (sorte de tambour), ainsi que des enceintes et des haut-parleurs ont notamment été brûlés.

Les femmes sont les principales visées par les nouvelles réglementations du gouvernement. Elles ne sont autorisées à apparaître en public que si elles se couvrent le corps et le visage. Les adolescentes et les femmes se sont également vu interdire l'accès aux écoles et aux universités, ainsi qu'aux parcs, aux hammams et salles de sport.

Mardi, des milliers de salons de beauté ont été fermés dans tout le pays, les autorités ayant jugé certains soins trop coûteux ou contraires à l'islam.

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