En Sarthe, les jeunes musiciens font danser les anciens pour le 40e Festival national d'accordéon
Ils ont fait danser plus de 800 personnes durant deux jours de festivités. Sur la piste, c'est avec sourire et dynamisme que les couples passent de la valse, au pasodoble et même au rock. Face à eux, sur scène, deux accordéonistes. Deux artistes, âgés de tout juste 16 ans.
À la différence des jeunes de leur génération, eux ne pianotent pas sur le clavier de leur téléphone, mais sur un accordéon. Dès la première note, ces deux virtuoses sarthois ont fait valser la salle, au rythme de musiques contemporaines, ou d'époque. Les deux musiciens traversent les siècles sans difficultés.
Adèle joue depuis ses 6 ans. Une passion qui lui a été transmise par son grand-père : "Il apportait l'accordéon aux repas de famille, pendant les vacances, alors à force, on adore ! Je trouvais ça rigolo d'appuyer sur tous ces boutons, de tirer, et pousser. Impossible pour moi d'arrêter, j'aime les émotions que cet instrument procure !", confie la jeune fille. Jouer du piano à bretelles, c'est une véritable passion, mais surtout tout un art, que maîtrise Maxime Crosnier. Après plus de dix années d'entraînement, ses doigts courent tout seuls sur les touches : "Pour faire une note, c'est simple, vous avez le clavier de la main droite. Ensuite, avec la main gauche, vous n'avez plus qu'à tirer pour faire vivre le son", explique-t-il.
Un festival né en 1984 à Mulsanne
Dans le département de la Sarthe, l’accordéon est mis à l’honneur depuis 40 ans. Un succès que l’on doit à Daniel Pichon, alias Pollux, le fondateur du Festival national d'accordéon, une institution à Mulsanne depuis 1984 : "À travers l'accordéon, on transmet la culture populaire. Évidemment, on s'aperçoit avec le temps que notre clientèle est plutôt ancienne. Mais il y a un renouveau actuellement, et on est heureux de voir le bonheur des gens autour de cet instrument."
Loin de tomber dans l'oubli, l’emblématique instrument d’une dizaine de kilogrammes continue de faire vibrer au rythme des années, et ce, peu importe l’âge. Il n’est jamais trop tard pour commencer.
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