Entre pop et R'n'B, la chanteuse Ehla signe "Pause", un premier album imaginé "comme une petite douceur"
Ehla avait déjà fait parler d'elle en 2019 avec son morceau Pas d'ici qui avait enregistré plus de 2 millions d'écoutes en une seule journée, lors de la sortie de la deuxième saison de la série à succès Emily in Paris. La chanteuse a sorti son premier album Pause, en juin dernier, et elle se produira sur la scène des Fêtes de la mirabelle à Metz le 18 août. Son premier opus est un mélange de pop et de R'n'B qui rappelle ses inspirations musicales, évoque le quotidien et rend hommage à ses racines italiennes.
Le choix de la musique
Agent administratif dans le sud de la France, Ehla s'est installée à Paris, il y a dix ans, pour vivre de sa passion : la musique. "Je pars vraiment de loin. Je suis quelqu'un de très timide. Je faisais un métier qui me déplaisait et je voyais les années passer. Je pratiquais la danse dès que je rentrais du travail et je composais des chansons", raconte-t-elle. "Et puis je me suis dit, c'est maintenant ou jamais. Il n'y a pas eu d'événement particulier mais c'était comme un électrochoc qui m'a soudainement donné de l'élan. Je n'avais pas envie de me réveiller à 50 ou 60 ans en me disant : 'Mince, je n'ai pas fait ce que je voulais faire vraiment' ".
La chanteuse de 34 ans a baigné dans l'univers musical, dès son enfance, grâce à son père, bassiste et guitariste. "Il jouait beaucoup à la maison. Il m'a fait découvrir la Motown, la soul, la pop anglaise aussi". Mais c'est surtout sa rencontre avec Grand Corps Malade qui a été décisive dans sa vie artistique. Il l'a accompagnée pendant plusieurs années : "J'ai fait un morceau avec lui sur son album Poker et j'ai fait ses premières parties pendant deux ans. Il m'a clairement ouvert les voies du métier".
Échapper à "un mouvement perpétuel"
Inspirée à la fois par Aretha Franklin, Stevie Wonder, Donny Hathaway et le hip-hop de son adolescence, Ehla a encore du mal à définir le style musical de son premier album Pause. "C'est un album pop mais quand on tend l'oreille et qu’on passe d'un morceau à l'autre, je pense qu'on peut facilement reconnaître mes inspirations, par ma façon de poser ma voix, les vibes, les harmonies et les suites d'accord."
La grande sœur de Clara Luciani a intitulé son album Pause pour inviter ses fans à s'arrêter le temps de quelques chansons. "Quand on vit à Paris, par exemple, on est toujours dans un mouvement perpétuel, dans une certaine intensité... J'ai imaginé cet album comme une petite douceur qui permet de s'évader pendant 60 minutes et de s'éloigner de notre monde assez violent, parfois triste". Une interruption pour prendre du recul sur cet excès d'images et de sons de la vie quotidienne. Originaire du sud de la France, Léa Luciani aime malgré tout son mode de vie parisien. "J'adore cette ville parce qu'elle est toujours pleine de surprises et qu'on a de cesse de rencontrer des gens, de découvrir des lieux et pour le métier que je fais, c'est ici qu'il faut être", confie-t-elle. "Mais je me rends compte que j'ai aussi besoin de calme. Ça commence à devenir un peu plus complexe parfois, dans le métro notamment".
"L'histoire de tout le monde" en mélodies
Lorsqu'Ehla a commencé à écrire ses chansons pour son album, l'inspiration est venue très naturellement. "Je n'avais pas forcément envie d'avoir une thématique particulière parce que je trouvais que c’était un peu trop contraignant. Les morceaux sont arrivés à moi, au fur et à mesure de mes histoires, de mes aventures, de celles de mes amis et de mes proches", avoue-t-elle. "C'est un album qui est finalement très simple dans ce qu'il raconte. C'est un peu l'histoire de tout le monde et je crois que c'est ma façon d'écrire, je ne suis pas dans une immense poésie ou je n’essaye pas d'inventer des histoires. Je suis très proche du quotidien de n'importe qui".
Un titre, L'autorisation, a une saveur particulière pour Léa Luciani : "C'est la première chanson que j'ai écrite. Ça a été le vecteur de tout le reste. Dans cette chanson, je raconte que j'ai appris aujourd'hui à dire non. J'ai appris à exister un peu plus et j'avais besoin de l'écrire pour commencer à exister réellement. Je suis assez fière d'avoir eu le déclic et je crois que j'ai envie que tout le monde l’ait".
Comme Sophia, en référence à la comédienne italienne Sophia Loren, est également un morceau très intime. "Je suis subjuguée par son jeu, son charme et sa beauté. J'ai vraiment développé une passion pour cette actrice et ça ne m’a pas quitté. Je suis passée par Sophia Loren pour parler aussi de l'Italie. Mon grand-père était italien, je l’ai perdu il y a très peu de temps et j'y pense beaucoup. C'est un hommage à mes origines italiennes et à cette actrice que j'aime tant". Après Metz, Ehla se produira au festival Paris Paradis, le 9 septembre prochain.
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