Eurockéennes de Belfort : "Une privatisation des services publics de sécurité reviendrait à mettre en péril l’existence même du festival"
Le festival s'est achevé dimanche sur un succès de fréquentation, mais les organisateurs restent suspendus aux discussions sur le coût de la sécurité qui sera facturée par l'État.
Pour leur 30e édition, les Eurockéennes de Belfort se sont achevées dimanche 8 juillet sur un record de fréquentation. Près de 135 000 festivaliers sont venus assister aux concerts pendant quatre jours sur les rives du lac de Malsaucy .
Le coût de la sécurité en question
Un bilan forcément très positif pour les organisateurs, même si les questions de hausse du coût de la sécurité facturée par l'État continuent à faire parler. L'avenir, à en croire les organisateurs, reste encore conditionné aux discussions en cours avec l'État pour adapter la facture de la mise à disposition des forces de sécurité, de 30 000 à 250 000 euros, selon les chiffres de franceinfo.
Cette augmentation doit "rester compatible avec l'équilibre économique des festivals" affirmait un communiqué commun des ministères de l'Intérieur et de la Culture, samedi 7 juillet. "Evidemment que nous sommes sur des économies fragiles pour plein de raisons évidentes, liées à l’augmentation des cachets, à l’augmentation des coûts en général", explique le président des Eurockéennes, Mathieu Pigasse. "Mettre en place une forme de privatisation des services publics, notamment des services publics de sécurité, reviendrait à mettre en péril l’économie même, c’est-à-dire l’existence même d’un festival comme le nôtre", s'inquiète ce dernier.
D'autres festivals concernés
Pendant le festival, le communiqué est venu apaiser les inquiétudes mais le sujet est toujours brûlant, et pas seulement pour les Eurockéennes. En refermant cette 30e édition, le directeur Jean-Paul Roland est forcément rassuré : "La façon dont on a construit [l’évènement] consistait à jouer sur l’énergie collective : quand on augmente le nombre de gens qui participent à l’aventure, chacun s’aide."
De son côté, la préfecture infirme les chiffres annoncés et parle comme le ministère de "discernement" dans l'application de la circulaire. Car les discussions et leurs conclusions intéressent désormais à peu près tous les festivals, au sein d'une économie très fragile.
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