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Vidéo "On pose des jalons, on plante des graines" : le chanteur Bilal Hassani et la danseuse Lizzy Howell veulent inspirer les jeunes générations

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Temps de lecture : 2min - vidéo : 3min
"On pose des jalons", "on plante des graines" : le chanteur Bilal Hassani et la danseuse Lizzy Howell veulent inspirer les jeunes générations
"On pose des jalons", "on plante des graines" : le chanteur Bilal Hassani et la danseuse Lizzy Howell veulent inspirer les jeunes générations "On pose des jalons", "on plante des graines" : le chanteur Bilal Hassani et la danseuse Lizzy Howell veulent inspirer les jeunes générations
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Si le chanteur Bilal Hassani a fait sensation lors de l'Eurovision 2019, ce n'est pas seulement pour sa longue perruque blonde. C'est aussi pour les deux danseuses qui l'accompagnaient sur scène : l'une est sourde, l'autre obèse. "Envoyé spécial" a rencontré à New York ces représentants d'une génération qui bouscule les codes et les consciences.

Lizzy Howell, 18 ans, est obèse, et sa passion, c'est la danse. Il y a deux ans, la jeune Américaine a posté une vidéo qui a fait le buzz sur la Toile. Elle y réalisait, avec une parfaite maîtrise, une figure de danse classique. Son aisance a impressionné Bilal Hassani, le candidat de la France à l'Eurovision 2019. "J'invente ma vie / Ne me demandez pas qui je suis", "Je suis pas dans les codes / Ça dérange beaucoup", disaient les paroles de sa chanson Roi.

Le youtubeur et chanteur atypique s'est reconnu dans l'histoire de Lizzy et il lui a proposé de partager la scène de l'Eurovision avec lui. Il a fait la même proposition à une autre jeune femme, Lin Ching Lan, taïwanaise et... sourde. "C'est la chose la plus dure, mais la plus belle qu'il m'ait été donné de faire", confie Lizzy, très émue, à "Envoyé spécial". Les journalistes sont allés la rencontrer à New York, où Bilal l'a rejointe après une année 2019 bien remplie... 

"L'impossible est toujours possible"

"L'impossible est toujours possible, affirme Bilal. Lin n'a jamais entendu un son de sa vie, et elle danse. Lizzy, on lui a toujours dit qu'elle n'avait pas le droit de danser parce qu'elle n'avait pas le corps pour – et elle l'a fait quand même. Et moi, on m'a dit que je ne pourrais jamais être un chanteur reconnu parce que je ne pouvais pas vendre avec mon identité – le fait que j'étais homo, d'origine marocaine, et que, en plus, je porte des perruques. Donc on me disait que c'était impossible... Et je l'ai fait quand même."

Trois parcours, trois envies d'une même génération de bousculer les consciences, d'imposer sa différence. Trois histoires auparavant ignorées par la télévision, mais que l'époustouflante prestation de Bilal Hassani à l'Eurovision a permis de "raconter à 300 millions de personnes".

"Ça se transmettra peut-être petit à petit"

La jeune Américaine a beaucoup de choses en commun avec Bilal Hassani : elle aussi est en passe de devenir une star dans son pays, elle aussi rêve d'un monde sans norme, où chacun serait libre d’être soi-même, sans être jugé. Lizzy a de l'espoir : "Si on peut inspirer les nouvelles générations, les inciter à être bien dans leur corps, ça se transmettra peut-être petit à petit, et un jour, les choses changeront." "Oui, approuve Bilal. On pose des jalons..."

Extrait de "Bilal, le chant de la liberté", un portrait à voir dans "Envoyé spécial" le 23 janvier 2020.

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