Facebook signe avec la Sacem pour rémunérer les artistes
"Ces accords permettront aux membres de la Sacem et aux ayants droit qu'elle représente, d'être valorisés et rémunérés pour l'utilisation de leurs oeuvres", indique le communiqué de la Sacem.
Ils concernent l'utilisation du répertoire de la Sacem, mais également de l'éditeur américain Wixen Music Publishing et de la Socan (Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique), dont la Sacem gère les catalogues.
"Ces accords de licence couvriront les activités de Facebook, Instagram, Messenger et (du casque de réalité virtuelle) Oculus sur plus de 180 territoires", est-il précisé.
Leurs utilisateurs pourront par exemple créer et partager directement des vidéos intégrant, en guise de bande-son, des oeuvres issues des répertoires de la Sacem, de Wixen et de la Socan auxquels ils auront accès. A charge pour Facebook de rétribuer l'ayant droit.
D'autres fonctionnalités vont être lancées
Plusieurs autres fonctionnalités seront lancées pour l'occasion sur Facebook et les autres plateformes précitées."Nous sommes ravis d'avoir conclu cet accord avec Facebook. Il marque un tournant dans nos efforts visant à garantir que les créateurs soient équitablement rémunérés pour l'utilisation de leurs oeuvres sur les plateformes numériques", se réjouit Jean-Noël Tronc, directeur général-gérant de la Sacem.
La Sacem compte 164.840 membres dont 20.012 créateurs étrangers issus de 166 nationalités et représente plus de 121 millions d'oeuvres du répertoire mondial. En 2017, elle a réparti des droits à 300.000 auteurs, compositeurs et éditeurs dans le monde, au titre de 2,4 millions d'oeuvres.
Déjà des contrats avec Universal Music et Warner Music
En décembre, c'est la major Universal Music qui avait la première signé un contrat de licence avec Facebook, valable dans le monde entier et pour plusieurs années. Mardi dernier, Warner Music Group, a à son tour annoncé avoir signé un accord de même nature avec l'entreprise créée par Mark Zukerberg.Facebook espère à présent en faire de même avec la troisième et dernière major, Sony Music, pour mieux concurrencer YouTube. Selon des médias américains, le site de vidéos, filiale de Google, s'est déjà entendue en fin d'année dernière avec le trio de majors pour son service de streaming vidéo.
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