Festival interceltique de Lorient : la Grande parade, marche des fiertés celtes
Sa mère, bénévole au festival interceltique, présente Gwenola comme experte des nations celtes. En terme d'expertise, celle-ci a surtout sa passion pour la danse. Elle suit de près le cercle Bugale an oriant, cercle de danse bretonne qui joue en terre connue : il vient de Lorient.
"C'est une affaire de famille, ma grand-mère l'a créé, ma mère et moi y avons dansé, ma sœur en est présidente", raconte celle qui se rappelle surtout la fierté de passer sous plusieurs kilomètres d'applaudissement, chez soi, dans un défilé devenu une institution.
Dans le public, beaucoup suivent les bagadoù (groupes de musique bretonne, souvent accompagnés de danseurs) comme on supporte une équipe de foot : "c'est mon bagad !", entend-on çà et là.
Suivre un bagad comme une équipe de foot
Ce n'est donc sans doute pas par hasard si le défilé s'achève dans un stade du Moustoir presque plein. On y voit, dans un grand décor blanc, les musiciens arriver sur un pas cadencé, entourés, pour la plupart de danseurs de tous âges –il y en a même en landaus- tapant des pieds, frappant des mains, suivis par un public qui ne demande qu'à applaudir.Des costumes de comédie musicale
Qui imagine les costumes bretons comme austères sera déçu. Aucun ne se ressemble, les couleurs, les broderies éclatent au soleil malgré la distance. On est loin de la Bigoudène des cartes postales.Et chaque année ça change ! Dans la lignée de la grande parade, un spectacle sera donné par chacun des bagadoù et des cercles qui les accompagnent. Les costumes en dépendent. C'est Gwen, du cercle du Croisty, qui nous l'explique. Il joue soldat devenu brigand après la Première Guerre mondiale : "C'est un peu comme une comédie musicale."
Pour le défilé, pas d'histoire à raconter mais une attention particulière donnée aux costumes et à la précision de danses. Ça n'a pas toujours été ainsi. Anne et Catherine s'en souviennent : elles se sont rencontrées il y a 33 ans au cercle Bugale an oriant, celui-là même que soutient Gwenola. "Dans les premiers temps on marchait avec un petit bouquet de fleurs dans les mains", se rappelle Catherine. "Il y a un effort qui a été fait sur la mise en scène et les costumes."
33 défilés, une affaire de famille
En 33 ans de festivals et de défilés, elles gardent un souvenir ému de la danse des 1000, où tous les groupes se rassemblaient au stade et dansaient mélangés, une Bretonne en robe noire brodée avec un Écossais en kilt ou un Mannois avec un Asturien. Ce rassemblement a été remplacé par le triomphe, bien plus rangé, dimanche à 19h. Les deux femmes restent fières de défiler à Lorient, où toute la ville les supporte mais certainement pas pour le plaisir de se produire face à leur famille et leurs amis : ils sont presque tous membres du cercle de danse !Le replay de la grande parade est disponible ici.
France 3 propose un documentaire sur les coulisses de la Grande parade des nations celtes, ici.
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