Festivals debout en plein air autorisés : il est "trop tard" pour augmenter la jauge des Vieilles Charrues, réagit le directeur
La ministre de la Culture a annoncé la reprise des festivals avec un public debout et en plein air à partir du 1er juillet en respectant une distance de 4m² entre spectateurs.
Les festivals debout en plein air pourront reprendre dès le 1er juillet avec 4m² au moins par festivalier en raison de l'épidémie de Covid-19, a annoncé Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture, jeudi 6 mai. "On a dû réorganiser un festival, un nouveau format en quelques semaines", a expliqué sur franceinfo Jérôme Tréhorel, directeur du Festival "Les Vieilles Charrues" qui se tiendra du 8 au 18 juillet, à Carhaix-Plouguer (Finistère) . Modifier la jauge deux mois avant l'évènement, n'est donc plus envisageable.
franceinfo : Êtes-vous satisfait des annonces faites par la ministre de la Culture ?
Jérôme Tréhorel : Je ne me projette pas dans cette annonce qui est une bonne nouvelle puisqu'on reparle enfin concrètement de la position debout dans un concert ou un festival. C'est une première étape. Les choses évoluent, la projection de la situation semble s'améliorer. Quand on organise un festival comme les Vieilles Charrues c'est plus d'un an de travail, on accueille plus de 300 000 personnes. Là on a dû réorganiser un festival, un nouveau format en quelques semaines. On est à deux mois de l'ouverture des portes, on s'est fixé le cadre de départ qui avait été annoncé, 5 000 personnes assises, mais les gens pourront être debout. On est à la phase où on va lancer la billetterie, annoncer la programmation dans quelques jours. On ne va pas se mettre en risque. On aura les mêmes valeurs et la même joie de se retrouver. Pour les quatre mètres carrés, pour l'instant, je ne sais pas.
Peut-être pourriez-vous augmenter la jauge ?
Habituellement on est à 70 000 personnes par soir. Mais on n'est pas sur une adaptation du festival, on est vraiment sur la création d'un nouveau festival. On a travaillé d'arrache-pied pour organiser un nouveau festival et pour faire travailler les intermittents, les prestataires, les fournisseurs. Au-delà de l'impact culturel il y a aussi un impact économique et social très important. On est dans les derniers mètres avant l'organisation du festival, on a vu les mesures précisées, on a le droit d'aller au-delà des 5 000.
Accueillir plus de monde on sait faire, mais cela veut dire augmenter la taille du site, augmenter le nombre de sanitaires, de stands de restauration, de bars, augmenter les parkings et c'est trop tard.
Jérôme Tréhorelà franceinfo
Donc, au lieu d'avoir un vrai grand rassemblement ce sera plus une forme de concert privé. Au lieu de faire 4 jours on fait 10 jours.
Quelles vont être les conditions sanitaires ?
Le pass sanitaire va être obligatoire. On est en train de travailler aux modalités opérationnelles de mise en place des contrôles du pass sanitaire. Il n'y aura pas de tests sur place, on demandera aux gens de venir avec un billet avant de venir sur place. Il faudra se faire tester avant et avoir un pass sanitaire valide en amont du festival.
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