Fête de la musique : déjà la 30ème édition

"Faites de la musique, fête de la musique". En 1982, le slogan était lancé par le ministre de la culture, Jack Lang, sous l’impulsion de deux de ses collaborateurs : Maurice Fleuret, son directeur de la musique et de la danse et Christian Dupavillon, son conseiller aux événements, dans une France aux 5 millions de musiciens. Le 21 juin, jour de l’équinoxe, et de la Saint Jean, les Français étaient donc invités à jouer, chanter, danser dans les rues pendant… une demi-heure, de 20h30 à 21h.

Le reportage de FR3 à Paris, lors de la première édition de la Fête de la Musique, le 21 juin 1982.

L’année suivante, 200 000 musiciens amateurs et professionnels participent à la fête, qui dure à présent toute la soirée. Au fil du temps, les rues se remplissent, des scènes en plein air se montent. Des artistes reconnus répondent à l'appel. En 1984, Bernard Lavilliers, les Gipsy Kings et Francis Lalanne, chanteront jusqu'à 4h du matin place de la Concorde à Paris. En 1985, le groupe Téléphone donnera, lui, un concert entre quatre murs : ceux de la prison de Fleury-Mérogis.

Très vite, l'événement s'exporte à l'étranger.

Dès 1984, le concept – un événement gratuit, et ouvert à tous, autour de la musique - s’élance hors de France, et s’exporte à Liège, en Belgique, puis l'année suivante à Athènes. Dix ans plus plus tard, la Fête Européenne de la Musique est créée, intégrant dans ses priorités l’échange d’artistes entre les pays européens. Aujourd’hui, plus de 120 pays fêtent la musique le 21 juin. En France, cette fête, née sous le signe de l'Hexagone, célèbre cette année la musique d'outre-mer.

Oanna Favennec

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