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Fiesta des Suds : "Ça fait du bien au territoire, ça fait du bien à Marseille, ça fait du bien à la population"

Le plus vieux festival populaire marseillais s'est installé depuis jeudi sur l'esplanade du Mucem. Jusqu'à samedi soir, les spectateurs profitent de leurs groupes préférés. Cet événement, attendu, témoigne pour certains d'une volonté de faire bouger les choses sur la scène culturelle de la ville.

Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La 30e édition de la Fiesta des Suds a bien eu lieu cette année à Marseille. (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)

C'est un événement incontournable à Marseille. La Fiesta des Suds, qui fête cette année ses 30 ans, s’achève samedi 9 octobre au soir sur l’esplanade du Mucem (Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée) de Marseille, avec le sentiment du devoir accompli. La Fiesta - comme beaucoup d'autres événements - avait été annulée l'année dernière. Le plus vieux festival populaire marseillais - qui a finalement réussi à tenir malgré de nombreux écueils - tient à montrer la face positive d’une ville souvent sous les feux de l’actualité. A l’ouverture de cette 30e Fiesta des Suds, jeudi 7 octobre, la directrice Nathalie Solia a pu enfin respirer.

"On est arrivés au bout de tous nos efforts, au bout de tous nos doutes, de toutes nos angoisses et on est très heureux d'être là." 

Nathalie Solia, directrice du festival

à franceinfo

Depuis 30 ans, le festival marseillais, d’abord installé aux Docks des Suds puis face au Mucem, a réuni plusieurs générations de festivaliers et plusieurs artistes. Était notamment présent vendredi soir, le chanteur Woodkid. Quant au groupe Chinese Man, il y a joué ses premiers morceaux. Le label créé dans la foulée est ici chez lui. Le patron Fred Maigne est d'ailleurs ravi de pouvoir revenir : "C'est un événement, on est contents qu'il reprenne cette année. On devait y être l'année dernière mais on a malheureusement annulé comme tout le monde."  Pour Matteo, l’un des membres du groupe, c'était également important d'être présent. "Pouvoir jouer à la Fiesta au tout début, c'était un peu une sorte de reconnaissance pour l'histoire de notre groupe et du label. On y allait plus jeunes en tant que festivaliers", confie-t-il. 

"Il se passe un vrai truc, la Fiesta permet de faire rayonner la culture"

Selon Matteo, quelque chose est en train de bouger autour de la culture à Marseille : "Je pense que le rayonnement culturel n'a pas été très bien traité précédemment. Il n'y avait pas forcément la volonté politique de le faire. Du coup ça a donné la force à plein d'artistes, à plein de créateurs et à plein de talents de monter des choses. Là, il se passe un vrai truc. La Fiesta permet de faire rayonner aussi ça. C'est pas encore tout à fait à la hauteur de ce que peut faire Marseille je pense, mais c'est en cours, vraiment." De leur côté, les spectateurs étaient impatients de retrouver leurs artistes. "Dès que je pu retourner voir un concert, j'y suis allée, raconte une festivalière. On est tous des habitués des concerts et des festivals, on aime ça et ça nous a manqué. La culture pour nous c'est important." 

Dans une ville où la culture justement a du mal à toucher les quartiers éloignés et les populations laissées de côté, les organisateurs de la Fiesta sont attentifs à leur public. Nathalie Solia, la directrice, le confirme : "On en parlait beaucoup parce que c'est ce qu'on ressentait." Elle se réjouit aujourd'hui de voir que "toutes les catégories sociaux-professionnelles sont représentées, avec des tranches d'âge représentées de 15 à 70 ans. Ça fait du bien au territoire, ça fait du bien à Marseille, ça fait du bien à la population. Les gens sont contents d'être là et c'est vraiment utile."

Le reportage de Yann Bertrand est à écouter ici.

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