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Gers : Marciac vibre et vit grâce à son festival Jazz in Marciac

Poste, gendarmerie, collège, restaurants, hôtels... Dans le Gers, le village de Marciac se développe grâce à son célèbre festival de jazz qui ouvre ses portes vendredi et souffle ses 40 bougies cette année.

Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
La place principale de Marciac, qui accueille le festival bis et de nombreux restaurants, est en pleine installation à la veille de l'ouverture du festival, en juillet 2017.  (ANNE CHÉPEAU / FRANCEINFO)

Il fête ses 40 ans cette année. Le festival Jazz in Marciac débute vendredi 28 juillet. Pour cet anniversaire, l'affiche est prestigieuse : Norah Jones en ouverture, Herbie Hancock, Dee Dee Bridgewater, Ibrahim Maalouf ou encore George Benson. Le petit village de Marciac, 1 350 habitants en plein cœur du Gers, en Occitanie, doit tout ou presque à son festival. En 2014, Jazz in Marciac aurait généré près de 20 millions d’euros de retombées économiques dans la région. 

Marciac et son festival de jazz bienfaiteur : le reportage d'Anne Chépeau

"C'était une très jolie bastide gasconne mais complètement endormie", se souvient Bernadette Faget, ancienne journaliste à La Dépêche du Midi. Elle a connu Marciac il y a 40 ans et elle voit le chemin parcouru. "Tout a changé avec le festival de jazz", affirme-t-elle. Marciac dispose aujourd’hui d’équipements qui feraient rêver beaucoup de communes rurales. Un collège a été sauvé de la fermeture en 1993 grâce à la création de classes jazz. Le festival a permis de maintenir un bureau de poste et une gendarmerie. Il y a également une salle de spectacle de 500 places, soutenue par l’État, et une médiathèque.

Certains restaurants n'ouvrent que l'été

Quant au pôle hébergement-restauration, composé de deux hôtels, d'une résidence de vacances de 350 lits et de six restaurants ouverts à l’année, il n’existerait pas sans le festival. Le succès est tel qu'à Marciac, certains restaurants ne sont ouverts que pendant la saison estivale, comme celui de Denis Méliet. Ce grand défenseur de la gastronomie gasconne est à la tête de deux autres établissements, à Toulouse et à Paris.

Il y a cinq ans, lorsque Denis Méliet a voulu revenir dans sa région, il n’a pas hésité. "Le lieu qui semblait tout à fait approprié, c'était Marciac, explique-t-il, parce qu'avec les 200 000 ou 250 000 personnes qui passent à Marciac, cela nous permet de donner de la lisibilité à notre activité. On doit recevoir à peu près 500 personnes par jour qui mangent, qui grignotent, qui boivent un coup." Son restaurant réalise 90 % de son activité estivale pendant Jazz in Marciac.

Sur quinze jours, les festivaliers permettent de faire tourner les établissements et de défendre notre patrimoine vivant.

Denis Méliet, restaurateur

à franceinfo

La scène du festival bis sur la place de Marciac où se déroulent les concerts gratuits, en juillet 2017. (ANNE CHÉPEAU / FRANCEINFO)

Le festival est aussi à l’origine de l’ouverture de nombreuses chambres d’hôtes. Elles sont une quinzaine dans un rayon de 10 km et une douzaine dans Marciac même. Rose-Marie Sabatier a ouvert la sienne il y a neuf ans. Évidemment, elle affiche complet pendant le festival mais elle accueille aussi des touristes tout l’été. "Je demande toujours à mes hôtes comment ils ont connu Marciac et, en fait, c'est le festival. C'est la réputation du festival qui a fait que les gens ont envie de découvrir le village et le Gers", se réjouit-elle.

Des visiteurs d'un soir

Depuis 2011, avec l’ouverture de la salle L’Astrada, qui programme cinquante spectacles par an, permet à Rose-Marie Sabatier de poursuivre son activité toute l’année. "Tous les week-ends, il y a des concerts qui sont organisés, dit-elle. Et donc, là, ça draine du monde. La maison d'hôtes est remplie. Je reçois des festivaliers qui viennent de Nice, de Nantes, de Bordeaux et d'un petit peu partout pour un concert... Uniquement un concert ! Ils repartent le lendemain."

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