Gilbert Montagné et Didier Barbelivien condamnés pour plagiat sur le titre "On va s'aimer" et privés de leurs droits d'auteur

L'affaire date de 1976, soit sept ans avant la sortie du célèbre morceau interprété par Gilbert Montagné en 1983.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Le chanteur français Gilbert Montagne arrive à la fête de la musique dans la cour du palais présidentiel de l'Élysée, à Paris, le 21 juin 2024. (BERTRAND GUAY / AFP)

Gilbert Montagné et le parolier Didier Barbelivien ne perçoivent plus de droits d'auteur pour leur tube On va s'aimer, reconnu comme un plagiat après une longue bataille judiciaire franco-italienne. "MM. Montagné et Barbelivien et les sociétés Universal ne peuvent bénéficier des revenus générés par l'œuvre contrefaisante On va s'aimer", a tranché la cour d'appel de Paris dans un arrêt du 9 octobre, rapporté par l'AFP et confirmant les informations de l'Informé. Cette décision marque un nouvel épisode dans un feuilleton judiciaire qui dure depuis plusieurs années.

L'affaire remonte à 1976, sept ans avant la sortie du célèbre morceau interprété par Gilbert Montagné sorti lui en 1983. À cette époque, Une fille de France, chantée par le chanteur italien Gianni Nazzaro, a été publiée et éditée en France par Première Music Group. La composition de la chanson est signée Michel Cywie, et les paroles ont été écrites par Jean-Max Rivière et Didier Barbelivien. Ce dernier se retrouve ainsi impliqué dans les deux œuvres en question.

Le premier épisode judiciaire débute en 2002, lorsqu'Abramo Allione Edizioni Musicali, société éditrice de On va s'aimer avec Universal Music Italia, engage une procédure en non-contrefaçon pour défendre l'originalité de la chanson. Toutefois, cette démarche a l'effet inverse. En 2008, le tribunal de Milan juge que "l'œuvre On va s'aimer constitue une contrefaçon de l'œuvre musicale Une fille de France", rappelle la cour d'appel de Paris dans son arrêt.

La question des droits d'auteur généraux sur On va s'aimer reste centrale dans le conflit, qui s'intensifie devant les tribunaux. En 2017, la justice italienne évalue le préjudice à 1,6 million d'euros, mais l'affaire est toujours en cours de jugement après des recours. En France, la justice a reconnu les décisions italiennes et, en 2020, a ordonné à la Sacem de modifier son catalogue pour attribuer les droits d'auteur aux victimes de la contrefaçon. Après un pourvoi en cassation et un nouveau procès, la cour d'appel a confirmé sa décision en octobre, en faveur de Rivière, Cywie et Première Music Group.

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