"Baraye", l'hymne de la révolution iranienne, en lice pour un prix spécial aux Grammys 2023
La révolution iranienne pourrait s'inviter à la la 65e cérémonie des Grammy Awards, qui se tient le 5 février à Los Angeles, grâce à l'un des nouveaux prix instaurés (lien en anglais) par la Recording Academy, celle de la meilleure chanson pour le changement social ("Best song for social change").
La chanson Baraye, devenue l'hymne des manifestations qui ont éclaté en Iran suite à la mort suspecte de Mahsa Amini, est en lice pour cette distinction. Cette dernière a pour but de distinguer les créateurs de musique dont les œuvres renferment un "message qui répond aux problèmes sociaux de notre époque et qui a le potentiel d'avoir un impact positif dans le monde", a indiqué l'Académie des Grammys au moment de son lancement.
Plébiscitée
Ce prix spécial, "qui récompense une chanson pour son impact et sa capacité à faire une différence dans le monde, est une première pour l'Académie", a par ailleurs expliqué Harvey Mason, Jr qui dirige la Recording Academy. Il n'est pas à "confondre" avec un Grammy et il est décerné par un comité spécial, précise encore l'Académie américaine.
Cependant l'intérêt manifesté par le public pour le titre devrait être pris compte. Partout dans le monde, les Iraniens se sont mobilisés autour de ce morceau désormais fédérateur. Selon Variety, quelques jours avant la clôture des candidatures fixées au 14 octobre (lien en anglais), Baraye ("pour" ou "à cause de" en farsi), composée à partir de tweets et interprétée par Shervin Hajipour, a récolté plus de 95 000 voix sur un total de 115 000. Ce qui lui confère un statut de favori depuis plusieurs mois.
Dans un tweet, où elle dit espérer la victoire de Baraye, la comédienne et activiste iranienne Nazanin Boniadi estime qu' "aucun politicien ou activiste n'a réussi à capter davantage [que cette chanson] les aspirations de cette révolution iranienne". Son auteur, Shervin Hajipour, a été arrêté après la diffusion de la chanson, puis libéré sous caution.
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