Indochine à guichets fermés au Stade de France
Au creux des années 90, alors qu'Indochine vivait une difficile traversée du désert, personne n'aurait imaginé un tel retour en grâce. Le groupe de Nicola Sirkis remplit vendredi et samedi soir deux Stade de France, la plus grande arène du pays. 130.000 spectateurs sont attendus, comme apothéose d'une tournée de plus de 80 dates "Black City Tour", dans la foulée du douzième album du groupe.
"Depuis un an, nous préparons ces deux concerts, et que l'on soit sur la pelouse derrière, devant, près ou loin, le public entier du stade sera en communion ", jure Nicola Sirkis. Une scène "inédite" de 80 mètres a été installée, avançant de 50 mètres sur la pelouse.
En communion avec les fans sur les réseaux sociaux
Alors que les débuts d'Indochine remontent à 1981, ces dernières années Nicola Sirkis s'est fait le grand artisan du succès de son groupe, à la force du poignet ou plutôt du doigt. Celui avec lequel on twitte par exemple, puisque les réseaux sociaux savamment utilisés, lui ont permis de traverser les générations.
Esthétique du malaise adolescent
Un concert d'Indochine aujourd'hui réussit à rassembler sur les mêmes refrains quinqua nostalgiques et ados sensibles, dans la même ferveur face à un chanteur de 55 ans aux allures de Dorian Gray gothique. Et le miracle n'est plus vraiment dû aux performances musicales - les plus gros tubes ont quelques années - mais à l'imagerie entretenue par le groupe : une esthétique du malaise adolescent et romantique, qui touche les plus jeunes et lui permet un renouvellement quasi automatique de son public.
Nicola Sirkis, leader tout puissant en totale maîtrise de son image, entretient une relation exclusive avec lui, en concert ou sur ses comptes Facebook, lui laissant toute la place pour épancher sa passion pour ce groupe, et alimenter de cette façon, sans y toucher, la légende Indochine.
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