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Inna Modja, le temps du retour aux sources

Pour son troisième album, Inna Modja revient aux sources. Dans "Motel Bamako", qui sort ce vendredi, la chanteuse malienne a décidé de renouer avec sa langue maternelle, le bambara. Loin de la légèreté de son tube "French Cancan" qui l'avait fait exploser il y a quatre ans, elle chante les douleurs et les beautés du Mali. Une expérience très personnelle.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Inna Modja opère une rupture profonde pour son troisième album © MAXPPP)

Le Mali, Inna Modja ne l'a jamais perdu de vue. Née là-bas, elle a beaucoup voyagé avec sa famille, vivant notamment à Accra, au Ghana pendant un temps, mais à 30 ans, elle s'est replongée dans cette culture en ajoutant une touche hip hop et électro à son profil soul.

Ce troisième album, Motel Bamako , est une rupture. Elle chante en bambara certes - pas sur tous les morceaux, elle mixe toujours l'anglais dans ses compositions -, mais elle évoque aussi les problèmes du Mali. Le terrorisme dans le Nord, les attaques contre les femmes et les enfants... Inna Modja ne pouvait plus se taire, mais elle souhaitait aussi insister sur la beauté, l'art et la culture maliennes : "C'est aux artistes aussi de partager ce qu'ils ont de beau ". Et l'artiste Inna Modja ne mène pas le combat qu'en musique. Femme engagée, elle dénonce depuis longtemps l'excision, cette barbarie dont elle-même a été victime enfant, et dont elle parle avec une conviction et une aisance qui forcent le respect.

Inna Modja : "On a une culture qui est beaucoup plus vieille que la guerre"

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