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Au festival Jazz in Marciac, le piano est mis à l'honneur

Comme tous les ans, quelques uns des plus grands noms du jazz seront présents au festival de Marciac, dans le Gers, du 28 juillet au 17 août. Des pianistes reconnus partagent l'affiche avec des artistes plus surprenants, qui fouleront la deuxième scène du festival.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Chick Corea (piano) et Stanley Clarke (contrebasse) se produisent au festival Jazzaldia de San Sebastian, au nord de l'Espagne, le 25 juillet 2014.
 (RAFA RIVAS / AFP)

Herbie Hancock, Chick Corea, Ahmad Jamal, Kenny Barron, Tigran Hamasyan... du 28 juillet au 17 août, le piano sera le roi d'une 37e édition de Jazz in Marciac aux épices d'Orient, d'Afrique et des Caraïbes, dans cette bastide du Gers devenue célèbre grâce à son festival.

Après le déluge de notes du guitariste virtuose Joe Satriani, entre rock et hard rock, en ouverture, la soirée du 29 juillet s'annonce comme un sommet de cette édition, avec deux duos choc : Herbie Hancock (piano) et Wayne Shorter (saxophone), suivis par Chick Corea (piano) et Stanley Clarke (contrebasse).

Quelques habitués du festival

Herbie Hancock et Wayne Shorter, deux anciens membres du second quintette de Miles Davis dans les années 60, se connaissent depuis plus d'un demi-siècle et ont marqué de leur empreinte le jazz contemporain. Chick Corea, qui a aussi joué avec Miles Davis, et Stanley Clarke, qui abandonne de plus en plus souvent la basse électrique pour la contrebasse, offriront des versions acoustiques de compositions de Return To Forever, une formation phare du jazz "fusion" qu'ils ont animée dans les années 70/80.

Ahmad Jamal, qui continue à 84 ans d'échafauder un jazz architecturé, plein de rebondissements, sera une fois de plus à l'affiche, le 5 août, d'un festival dont il n'a manqué qu'une des six dernières éditions. Autre pianiste renommé, Kenny Barron, révélé dans les années 60 aux côtés de Dizzy Gillespie, puis membre dans la décennie suivante de la formation de Stan Getz, fera étalage de la souplesse et de la richesse de son jeu le 8 août, au sein d'un quartette où le vibraphoniste Stefon Harris lui donnera la réplique.
Tigran Hamasyan viendra diffuser le 10 août sa musique, souvent douce et nostalgique, parfois plus impétueuse, puisant son inspiration dans le folklore de son pays, l'Arménie. Le contrebassiste israélien Avishai Cohen, qui prône lui aussi le mariage du jazz contemporain et de la tradition orientale, sera l'autre vedette de cette soirée. Jazz in Marciac verra également le retour de Dee Dee Bridgewater, qui n'avait plus foulé depuis 2008 une scène où elle chantera pour la onzième fois. "Lady Dee Dee" sera précédée, au cours de la soirée du 6 août, par une nouvelle perle noire du jazz vocal, Cécile McLorin Salvant.

La scène de l'Astrada, une ambiance plus "club"

Le festival ne se limite pas à toutes ces têtes d'affiche, qui se produiront sous l'immense chapiteau de toile de 5 400 places, monté pour l'occasion sur le terrain de rugby local. Le jazz battra également son plein à l'autre bout de cette bastide, sur la scène de l'Astrada, la première véritable salle de concert dont s'est dotée la cité gersoise en 2011.
La statue du trompettiste Wynton Marsalis, à Marciac.
 (Philippe Blanchot / AFP)
Dans une ambiance plus "club", diverses esthétiques musicales y seront représentées, du jazz andalou du pianiste Chano Dominguez à la pop minimaliste de la chanteuse belge Melanie de Biaso, en passant par le jazz afro-cubain de Harold Lopez-Nussa, encore un pianiste. Enfin, Jazz in Marciac ne serait pas Jazz in Marciac sans Wynton Marsalis : le célèbre trompettiste, dont la statue se dresse au centre du village, n'a pas manqué une seule édition depuis 1995.

Du 28 juillet au 17 août.
Retrouvez le programme complet de Jazz in Marciac sur le site officiel du festival.

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