Bobby & Sue : "Spinning Mind", un beau voyage entre blues et jazz

Dix ans. Dix ans déjà que Violaine Fouquet et Brendan de Roeck sont devenus Bobby & Sue. En 2010, le premier album éponyme des ces Bretons joueurs de blues nous avait déjà beaucoup plu. Trois ans après "I'm dead, thanks for asking" un deuxième album salué par la critique, "Spinning Mind" leur nouvel opus confirme bien l'impression initiale. 

Il s'ouvre sur "Fifteen Years" où la guitare de Brendan sonne western et où les deux voix s'unissent dans une grande sobriété. 

Si les deux voix s'accordent à merveille, on goûte aussi ces titres où celle de Violaine seule donne toute sa force et sa puissance comme dans "Sorry my love" un bon vieux blues des familles enrichi de cuivres, ou "Spinning Mind", ou encore "Once I Was Young".
 

Tout l'album baigne dans une tonalité blues plutôt intimiste avec la guitare de Brendan. Un sentiment renforcé quand il passe au piano pour nous embarquer dans un jazz épuré et lumineux où la voix chaude de Sue nous donne des frissons. C'est le cas dans "Good night, she says" mais aussi "Anita" et "Nasty Girl" qui referme l'album.
 

Ajoutez à cela un détour endiablé vers ce blues qui va devenir rock "West Country Blues" et "Chubby Mama" avec l'appui de Clément Abraham à la batterie et Jonathan Caserta à la contrebasse qui se joindront à eux dans leur tournée, et un "Don't treat me bad" façon gospel. Décidément Bobby & Sue poursuivent avec un égal bonheur leur voyage entrepris il y a 10 ans entre Douarnenez et le Sud des Etats-Unis.