Des institutions culturelles s'engagent pour l'insertion des réfugiés
Ces lieux culturels d'Île-de-France, majoritairement de spectacle vivant (Théâtre National de la Colline, Opéra de Paris, Comédie-Française, Théâtre de l'Odéon, Théâtre de Chaillot, Philharmonie de Paris, Grande Halle de la Villette, MC 93, Théâtre Mogador, Théâtre Le Comédia et Institut du Monde Arabe), se sont portés volontaires pour participer au programme d'insertion HOPE (Hébergement Orientation Parcours pour l'Emploi), lancé par le gouvernement et visant plus largement à accompagner l'insertion dans l'emploi de mille réfugiés tous secteurs économiques confondus.
Dans ce cadre, 28 réfugiés, venant d'Afghanistan, du Soudan ou encore d'Erythrée, ont été reçus jeudi par des représentants de lieux culturels pour des entretiens de recrutement, dont douze seront sélectionnés pour des postes d'"agent du bâtiment" (petits travaux de peinture, électricité, plomberie...). Ils les intègreront en contrat de professionnalisation de six mois.
"C'est par la culture que nous accueillons"
"Ce programme Hope est très important. Nous avons vraiment souhaité d'entrée de jeu l'accompagner, parce que c'est évident que c'est par la culture que nous pourrons reprendre confiance, par la culture aussi que nous accueillons", a souligné la ministre de la Culture lors d'un discours prononcé avant le lancement de ces entretiens, en présence du député LREM Aurélien Taché, auteur d'un rapport sur l'intégration des étrangers arrivant en France."Je tiens vraiment à défendre ce que nous pouvons faire avec la culture", a-t-elle encore dit. "Souvent en tant qu'artiste, nous vivons en contradiction totale avec ce que nous prétendons défendre (...) Je crois que l'on a la responsabilité de mener à bien ce projet", a souligné pour sa part le directeur du Théâtre National de la Colline Wajdi Mouawad.
Ce déplacement de la ministre est intervenu alors que le gouvernement français a défendu mercredi son projet de loi sur l'asile et l'immigration, un texte dont la fermeté est critiquée par la gauche et les associations et qui a fait des vagues jusque dans la majorité du président Macron.
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