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Des plantations de Guadeloupe aux scènes parisiennes, le gwoka fait son festival
Né de la souffrance des esclaves dans les plantations de Guadeloupe, le gwoka (prononcez "groka") a longtemps été interdit sur l’ile. Aujourd’hui cette musique populaire fortement marquée par ses racines africaines a retrouvé toute sa place dans la société guadeloupéenne. Un festival lui est même consacré à Paris au New Morning. C’était cette année la 8ème édition.
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Reportage : A.Dorgans, L.Hardrich, J.Michaan, V.Poulain
Musique encore confidentielle en métropole, le gwoka (ou Gwo Ka) est partout en Guadeloupe, dans les spectacles, les fêtes, les veillées mortuaires, dans les écoles, les rues, et dans pratiquement toutes les manifestations, qu'elles soient religieuses ou syndicales.
C'est dire la place que le gwoka occupe dans le cœur des guadeloupéens. Et pourtant pendant très longtemps cette tradition populaire qui associe l'art du tambour (Ka), du chant et de la danse selon des règles et des rythmes très précis, fut interdite et certains musiciens emprisonnés.
Mais depuis les années 80, de jeunes artistes ont œuvré pour réhabiliter le gwoka. Ils ont repris le flambeau de leurs aînés en faisant évoluer cet art ancestral. Si le tambour traditionnel est toujours là, d'autres instruments plus contemporains s'y sont rajoutés. Et des passerelles sont nées entre le gwoka et d'autres genres musicaux comme le jazz. C'est ainsi qu'est né il y a huit ans le "Festival Gwoka Jazz", organisé au New Morning à Paris.
Illustration de cette association réussie entre jazz et musique caribéenne, avec la chanteuse Véronique Hermann Sambin, qui a ouvert cette 8ème édition. Son premier album "Ròz Jériko" a été salué par la critique et lui a ouvert la scène du Sunset à Paris mais aussi du prestigieux festival "Jazz in Marciac" cet été.
Elle avait accueilli les caméras de nos confrères de France Ô en mai dernier, lors d'un concert au club de jazz parisien "Chez Papa" : Découvrez également un de ses rassemblements en plein centre ville de Pointe-à-Pitre où les groupes de gwako font le spectacle :
C'est dire la place que le gwoka occupe dans le cœur des guadeloupéens. Et pourtant pendant très longtemps cette tradition populaire qui associe l'art du tambour (Ka), du chant et de la danse selon des règles et des rythmes très précis, fut interdite et certains musiciens emprisonnés.
Mais depuis les années 80, de jeunes artistes ont œuvré pour réhabiliter le gwoka. Ils ont repris le flambeau de leurs aînés en faisant évoluer cet art ancestral. Si le tambour traditionnel est toujours là, d'autres instruments plus contemporains s'y sont rajoutés. Et des passerelles sont nées entre le gwoka et d'autres genres musicaux comme le jazz. C'est ainsi qu'est né il y a huit ans le "Festival Gwoka Jazz", organisé au New Morning à Paris.
Illustration de cette association réussie entre jazz et musique caribéenne, avec la chanteuse Véronique Hermann Sambin, qui a ouvert cette 8ème édition. Son premier album "Ròz Jériko" a été salué par la critique et lui a ouvert la scène du Sunset à Paris mais aussi du prestigieux festival "Jazz in Marciac" cet été.
Elle avait accueilli les caméras de nos confrères de France Ô en mai dernier, lors d'un concert au club de jazz parisien "Chez Papa" : Découvrez également un de ses rassemblements en plein centre ville de Pointe-à-Pitre où les groupes de gwako font le spectacle :
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