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En Colombie, un quartier pauvre et violent métamorphosé par un artiste français

Rongé par la violence et la pauvreté, le quartier d'El Pesebre de Medellin, dans le nord-ouest de la Colombie, reprend des couleurs grâce à l'initiative du street artiste français Tarik Bouanani. Les habitants du quartier ont d'ailleurs participé à la réalisation de cette grande fresque qui recouvre plus de 200 maisons.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Les habitants d'El Pelebre célèbrent l'inauguration de la fresque de Tarik Bouanani.
 (JOAQUIN SARMIENTO / AFP)

Pinceau en main, l'artiste français Tarik Bouanani a changé l'image d'El Pesebre, quartier pauvre et violent de Medellin, dans le nord-ouest de la Colombie, où une immense fresque multicolore orne aujourd'hui les façades de 230 masures, agglutinées à flanc de montagne.

230 masures ont été peintes avec l'aide des habitants.
 (JOAQUIN SARMIENTO / AFP)
Tarik Bouanani, street artiste de 27 ans a voulu ainsi transfigurer cette zone, où vivent quelque 5.500 personnes, la plupart déplacées par la violence des groupes armés illégaux. "L'objectif était de changer, grâce à l'art, la vision que les gens peuvent avoir de ce quartier et des gens qui y vivent", a expliqué e jeune Français, venu en Colombie pour la première fois en 2013 à la faveur d'un échange universitaire.

Un grand puzzle coloré de maisons

Depuis le mois de décembre, aidé des habitants d'El Pesebre, il a peint sur les façades de briques des maisons ce que lui même décrit comme une oeuvre d'"impact social", inaugurée mercredi. Au début, son projet a été accueilli avec scepticisme. "Ca surprend qu'un étranger, un type français, vienne ici se percher sur une échelle et peindre votre maison gratuitement", raconte Carlos Mario Mazo, 60 ans, qui vit depuis trente ans dans ce quartier défavorisé.
"J'ai aimé la ville, son énergie", explique l'artiste Tarik Bouanani.
 (JOAQUIN SARMIENTO / AFP)
"J'ai aimé la ville, son énergie, et aussi tout ce qui est lié à l'art de la rue, la peinture, la couleur", a ajouté Tarik Bouanani. Là où régnait l'orange délavé de la brique, explosent maintenant le bleu, le vert et le jaune. La grande fresque s'inspire du petit ruisseau qui passe par là. Chaque maison semble un pixel de l'oeuvre.

Cela "a apporté plein de vie et c'est très beau", estime Alfonso Rua, qui vit là depuis 1980. Une des coordinatrices du projet, Maria Camila Moreno, pense que El Pesebre, "quartier vraiment moche", a subi un véritable "changement esthétique" grâce aux pinceaux du jeune artiste.
Cela "a apporté plein de vie et c'est très beau", estime Alfonso Rua, un des habitants du quartier.
 (JOAQUIN SARMIENTO / AFP)

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