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Franck Riester nouveau ministre de la Culture, remplace Françoise Nyssen
Franck Riester a été nommé ministre de la Culture à la place de Françoise Nyssen, a annoncé mardi l'Elysée. Réputé discret mais travailleur, Franck Riester est un ancien cadre des Républicains devenu soutien "constructif" de la majorité après l'élection d'Emmanuel Macron, en tant que chef de file du parti Agir.
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Franck Riester, 44 ans, ancien cadre des Républicains, devenu soutien "constructif" de la majorité après l'élection d'Emmanuel Macron, est le chef de file du parti Agir. Il remplace au poste de ministre de la Culture Françoise Nyssen, figure respectée du monde des lettres, mais qui a dû faire face à de nombreuses critiques dans ses fonctions rue de Valois. L'éditrice était également visée par une enquête judiciaire sur l'agrandissement du siège parisien d'Actes Sud.
"Franck rêve d'être ministre de la Culture, mais il faut qu'il prenne un peu d'étoffe"
Après les déboires du candidat Fillon, M. Riester avait quitté la campagne du candidat LR en mars 2017, en demandant "solennellement" à l'ancien Premier ministre de se retirer de la course à l'Élysée. Il avait alors envoyé son parrainage au maire de Bordeaux au Conseil constitutionnel. Entre les deux tours de la présidentielle, il s'était démarqué de la position du parti, jugeant "irresponsable et dangereux de cautionner le vote blanc", et avait appelé à voter Macron.
Depuis l'entrée d'Emmanuel Macron à l'Élysée, Franck Riester avait insisté sur son envie de "servir la France, pas un clan". "Franck rêve d'être ministre de la Culture, mais il faut qu'il prenne un peu d'étoffe", considérait alors l'un de ses proches, en témoignant de la déception du député de Seine-et-Marne de ne pas avoir été appelé dans le premier gouvernement d'Édouard Philippe.
Diplômé de l'Institut supérieur de gestion (ISG) et titulaire d'un Master de gestion des collectivités territoriales décroché à l'Essec, celui qui se définit comme "chef d'entreprise" a travaillé dans un cabinet d'audit et de conseil avant de reprendre l'entreprise familiale de concessions automobiles Peugeot.
Franck Riester a débuté sa carrière politique à l'âge de 21 ans, élu conseiller municipal dans la ville de Coulommiers en 1995. Le 17 juin 2007, il est élu député dans la 5ème circonscription de Seine-et-Marne, puis maire de Coulommiers en 2008.
Depuis l'entrée d'Emmanuel Macron à l'Élysée, Franck Riester avait insisté sur son envie de "servir la France, pas un clan". "Franck rêve d'être ministre de la Culture, mais il faut qu'il prenne un peu d'étoffe", considérait alors l'un de ses proches, en témoignant de la déception du député de Seine-et-Marne de ne pas avoir été appelé dans le premier gouvernement d'Édouard Philippe.
Entré en politique à 21 ans
Né le 3 janvier 1974 à Paris, Franck Riester appartient à une famille de notables implantée de longue date en Seine-et-Marne : son arrière-grand-père était déjà maire de Coulommiers.
Diplômé de l'Institut supérieur de gestion (ISG) et titulaire d'un Master de gestion des collectivités territoriales décroché à l'Essec, celui qui se définit comme "chef d'entreprise" a travaillé dans un cabinet d'audit et de conseil avant de reprendre l'entreprise familiale de concessions automobiles Peugeot.
Franck Riester a débuté sa carrière politique à l'âge de 21 ans, élu conseiller municipal dans la ville de Coulommiers en 1995. Le 17 juin 2007, il est élu député dans la 5ème circonscription de Seine-et-Marne, puis maire de Coulommiers en 2008.
Loi Hadopi et Centre national de la musique
Entre 2007 et 2012, à l’Assemblée nationale, il s'est particulièrement investi sur les questions liées à la culture et a notamment travaillé sur rapport sur la loi "Hadopi", puis il a ensuite été nommé rapporteur du projet de loi Hadopi 1 et Hadopi 2. De décembre 2009 à décembre 2015, il est membre du collège de l'Hadopi 1.
En matière culturelle, il remet également en octobre 2011, au ministère de la Culture un rapport sur la "création musicale et diversité à l’ère numérique". Co-écrit avec Alain Chamfort et Daniel Colling, ce rapport préconise la création d’un Centre national de la musique pour notamment rationaliser les dispositifs d’aides existants. Un projet qui a fait son chemin puisque Françoise Nyssen a officiellement annoncé sa création en avril dernier.
Coming-out
En 2011, Franck Riester avait publiquement révélé son homosexualité. "Mon homosexualité n'est pas un secret. Je partage ma vie avec mon ami depuis longtemps. Pour autant, je n'ai jamais fait étalage de ma vie privée et continuerai à agir de la même manière", avait-il déclaré.
En janvier 2013, lors de la discussion concernant la loi pour le mariage pour tous discutée à l'Assemblée nationale, été le seul député UMP avec Benoist Apparu, à déclarer publiquement son soutien au projet de loi du gouvernement socialiste de Jean-Marc Ayrault, et à voter en faveur de la loi sur l'ouverture du mariage aux couples de même sexe.
En janvier 2013, lors de la discussion concernant la loi pour le mariage pour tous discutée à l'Assemblée nationale, été le seul député UMP avec Benoist Apparu, à déclarer publiquement son soutien au projet de loi du gouvernement socialiste de Jean-Marc Ayrault, et à voter en faveur de la loi sur l'ouverture du mariage aux couples de même sexe.
Ministre de la Culture, "Une immense responsabilité"
Lors de la passation de pouvoir mardi, Franck Riester a estimé que sa nomination à la Culture était une "immense responsabilité" car elle "nous rassemble" et "nous permet de tout simplement mieux exercer le métier de la vie", reprenant une expression du poète italien Cesare Pavese.
"Je m'emploierai à faire de ce ministère celui de la passion mise au service de la Culture", a-t-il ajouté, en invoquant d'autres artistes tels que Nicolas de Staël, Goscinny et Uderzo, Jules Verne ou Rodin.
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