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Françoise Nyssen dévoile la réforme de l'audiovisuel public
La ministre de la Culture Françoise Nyssen a dévoilé ce lundi les premières propositions de réforme de l'audiovisuel public, des économies et des réorganisations voulues par l'Élysée pour fin 2018.
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Réforme de l'audiovisuel public : en direct, la conférence de presse de la ministre de la Culture
Françoise Nyssen a particulièrement insisté sur la reconquête du jeune public qui délaisse la télévision publique aux profit des plateformes d'offres audiovisuelles telles qu netflix ou Amazon. "C’est un tiers de la population, qui n’est pas là. Qui ne distingue pas l’offre privée de l’offre publique. Ils n’attendent rien de cet audiovisuel. A nous de les surprendre. Manquer cette génération, c’est manquer les suivantes", a-t-elle lancé.
La ministre de la Culture a confirmé lundi matin deux projets de plateformes en ligne, qui regrouperont des contenus issus des groupes de l'audiovisuel public : la première, dédiée à la culture, sera lancée "fin juin", et la seconde ciblera la jeunesse.
Le site de Franceinfo hébergera par ailleurs dès mercredi une "plateforme commune de décryptage des fausses nouvelles". Le service public doit aussi être notre première arme contre la désinformation. Une plateforme commune de décryptage des fausses nouvelles sera hébergée sur le site de franceinfo. Elle sera lancée ce mercredi", a-t-elle insisté.
Selon le JDD, Françoise Nyssen va créer une commission chargée de préparer un rapport sur l'avenir du secteur et ses enjeux. Animée par l'ancienne directrice de la stratégie de la BBC, Catherine Smadja, elle incluera également l'ancien PDG de France Télévisions Marc Tessier, la productrice Claire Leproust, l'ex-directeur de cabinet d'Olivier Schrameck au CSA, Frédéric Lenica, et la journaliste directrice générale d'UniFrance, Isabelle Girodano.
"L’investissement dans les contenus jeunesse, connaissance, éducation sera amplifié mais en repensant l’équilibre entre les offres linéaires et numériques.
De la même manière que pour l’offre de décryptage, une offre commune en matière d’éducation grand public sera lancée pour en finir avec l’éparpillement et gagner en visibilité. Cette offre doit devenir le soutien incontournable de révision de tous ceux qui passent le bac, le meilleur allié de ceux qui passent le brevet, l’assistant linguistique de tous nos collégiens"…
"Les jeunes britanniques plébiscitent l’offre de la BBC. Nous voulons nous en inspirer.", a poursuivi la ministre.
La ministre a décliné ces propositions en deux chapitres qui trouveront place dans l'offre numérique :
- Un nouveau média des arts et de la culture, rassemblant des centaines d’heures de captations, des podcasts, des webseries, à partir des offres des six sociétés. Il sera lancé fin juin.
- Une offre "jeunesse" commune à Radio France, France Télévisions et France Médias Monde, avec des formats courts et innovants. C’est un des enjeux majeurs de la réforme afin de reconquérir les jeunes publics.
Françoise Nyssen a confirmé le cap fixé aux entreprises du secteur : "les synergies entre sociétés vont se développer, pour permettre à l'audiovisuel public d'innover, de gagner en performance et en visibilité". "Il faudra également qu'elles dégagent des gains d'efficience et des économies pour financer les priorités. Il y a des marges de manoeuvre, nous le savons, et la mutation des sociétés passe aussi par une profonde transformation de leur organisation et de leur mode de management", a-elle dit encore.
L'État veut réaliser des économies, chiffrées entre 250 et 500 millions d'euros d'ici à 2022 sur un budget total de 3,9 milliards d'euros en 2018.
Françoise Nyssen a particulièrement insisté sur la reconquête du jeune public qui délaisse la télévision publique aux profit des plateformes d'offres audiovisuelles telles qu netflix ou Amazon. "C’est un tiers de la population, qui n’est pas là. Qui ne distingue pas l’offre privée de l’offre publique. Ils n’attendent rien de cet audiovisuel. A nous de les surprendre. Manquer cette génération, c’est manquer les suivantes", a-t-elle lancé.
La ministre de la Culture a confirmé lundi matin deux projets de plateformes en ligne, qui regrouperont des contenus issus des groupes de l'audiovisuel public : la première, dédiée à la culture, sera lancée "fin juin", et la seconde ciblera la jeunesse.
France Télévisions devra libérer "au moins le canal hertzien" de sa chaîne jeunesse France 4, afin de recentrer sur le numérique son offre dédiée au jeune public, a annoncé Françoise Nyssen.
Selon le JDD, Françoise Nyssen va créer une commission chargée de préparer un rapport sur l'avenir du secteur et ses enjeux. Animée par l'ancienne directrice de la stratégie de la BBC, Catherine Smadja, elle incluera également l'ancien PDG de France Télévisions Marc Tessier, la productrice Claire Leproust, l'ex-directeur de cabinet d'Olivier Schrameck au CSA, Frédéric Lenica, et la journaliste directrice générale d'UniFrance, Isabelle Girodano.
Privilégier l'Education et la jeunesse
"Le grand média engagé, enfin, c’est celui qui accorde une priorité à l’éducation et à la jeunesse", a déclaré Françoise Nyssen."L’investissement dans les contenus jeunesse, connaissance, éducation sera amplifié mais en repensant l’équilibre entre les offres linéaires et numériques.
De la même manière que pour l’offre de décryptage, une offre commune en matière d’éducation grand public sera lancée pour en finir avec l’éparpillement et gagner en visibilité. Cette offre doit devenir le soutien incontournable de révision de tous ceux qui passent le bac, le meilleur allié de ceux qui passent le brevet, l’assistant linguistique de tous nos collégiens"…
"Les jeunes britanniques plébiscitent l’offre de la BBC. Nous voulons nous en inspirer.", a poursuivi la ministre.
La création
"Ensemble, nous allons aussi construire un média qui prend des risques en matière de création. J’ai sanctuarisé les 560 millions d’euros investis chaque année dans la production de films, de séries, de documentaires, de films d’animation et de captations de spectacles vivants. Les médias de service public resteront les premiers partenaires de la création audiovisuelle française", a précisé Françoise Nyssen.La ministre a décliné ces propositions en deux chapitres qui trouveront place dans l'offre numérique :
- Un nouveau média des arts et de la culture, rassemblant des centaines d’heures de captations, des podcasts, des webseries, à partir des offres des six sociétés. Il sera lancé fin juin.
- Une offre "jeunesse" commune à Radio France, France Télévisions et France Médias Monde, avec des formats courts et innovants. C’est un des enjeux majeurs de la réforme afin de reconquérir les jeunes publics.
Réaliser des économies
Le calendrier législatif de la réforme de l'audiovisuel public a été repoussé à "courant 2019" avec des lois sur "la réforme de la gouvernance", "le financement" et "la régulation à l'heure du numérique". "Nous nous sommes concentrés sur la transformation de l'offre parce que c'est ce qui concerne le public aujourd'hui", explique la ministre de la Culture.Françoise Nyssen a confirmé le cap fixé aux entreprises du secteur : "les synergies entre sociétés vont se développer, pour permettre à l'audiovisuel public d'innover, de gagner en performance et en visibilité". "Il faudra également qu'elles dégagent des gains d'efficience et des économies pour financer les priorités. Il y a des marges de manoeuvre, nous le savons, et la mutation des sociétés passe aussi par une profonde transformation de leur organisation et de leur mode de management", a-elle dit encore.
L'État veut réaliser des économies, chiffrées entre 250 et 500 millions d'euros d'ici à 2022 sur un budget total de 3,9 milliards d'euros en 2018.
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