"I still do", le dernier album d'Eric Clapton ?
Et dire que certains envoyaient déjà Eric Clapton à la retraite ! On le disait fatigué et on pensait que ses quelques 26 millions d'albums vendus et ses 18 Grammy Awards lui suffisaient amplement.
Eh bien non ! 2 ans après son album hommage à J.J.Cale (The Breeze an appreciation of J.J.Cale) Mister Clapton avait encore envie. Le titre de l'album sonne d'ailleurs comme un pied de nez à cette idée "I Still Do", "Je le fais encore", entendez "Je continue de jouer ce blues" ! Et plutôt que de sortir une compilation il a fait le choix de revisiter des standards et de nous offrir en cadeau deux nouvelles chansons.
Les retrouvailles avec le magicien Glyn Jones
Pour cela il a retrouvé un autre magicien anglais, le producteur Glyn Jones. Celui-là même qui avait produit il y a... 39 ans un certain "Slowhand", son sixième album solo, l'un des plus grands succès de Clapton, qui contenait notamment les inoubliables "Lay Down Sally" et "Wonderful Tonight", et bien sûr "Cocaïne" . Glyn Jones qui a produit rien moins que "Who's Next" pour The Who, "Sticky Fingers" pour les Stones ou "Desperado" pour The Eagles excusez du peu, et la liste est encore longue..."C'est Alabama Woman Blues" qui ouvre ce 23e opus. Une chanson écrite en 1930 par Leroy Carr et que Clapton rajeunit tout en laissant planer une ambiance du début du siècle dernier. Autre bel hommage à un autre très grand du blues: "Stones in my passway"; l'un des rares titres de Robert Johnson (1937) que Clapton n'a jamais repris officiellement. Un titre qui précède une autre forme d'hommage, la belle reprise de "I dreamed I saw St Augustine", de mister Dylan.
A la retraite Clapton?
Ecoutez-donc ses deux titres originaux "Spiral" et "Catch The Blues" et vous retrouverez la patte claptonienne faite d'aisance et de légèreté, qui ont fait sa légende. Cette fraîcheur qu'il revendiquait récemment dans une interview à Rolling Stone : "C'est moi en ce moment".Le fils de George Harrison sur "I will be there"?
Et puis il y a "I Will Be There", 3e titre de l'album. Une de ces chansons qui entrent dans votre tête pour ne plus en sortir. Une de ces ballades chaloupées qui sont aussi la marque de fabrique de "Slowhand". Une voix accompagne le maître celle d'un certain Angelo Mysterioso. Ce nom ne vous dit rien? Allons... c'était le pseudonyme de George Harrison sur "Goodbye" l'album de Cream sorti en 1969.La rumeur a courru un temps que Clapton avait collé la voix du Beatle sur la chanson. Il a formellement démenti. Alors les regards se sont tournés vers Dhani Harrison, le fils de George. Ni lui, ni l'entourage d'Eric Clapton, n'ont confirmé ou infirmé cette hypothèse. Le mystère restera donc entier !
Le dernier album?
Alors on scrute la pochette de l'album. Le portrait d'Eric Clapton est signé Sir Peter Blake, à qui l'on doit (tiens, tiens) notamment la cultissime pochette de "Sergent Pepper's Lonely heart Club Band". C'est le portrait d'un homme mûr et serein en chemise à carreaux et veste en jean. Les bras croisés comme satisfait, simplement du bel ouvrage bien fait. Un portrait qui ne donne pas l'image d'un retraité...
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