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Jazz à Vienne : des légendes du jazz avec "The Cookers" et "The Messenger Legacy"

Retour aux sources, hier, à Jazz à Vienne avec le hard bop. "The Cookers" et "The Messenger Legacy" ont, pendant près de trois heures, fait revivre ce courant musical né à la fin des années 50. Une soirée enrichie par la présence de deux guest-stars : les saxophonistes Chico Freeman et Benny Golson.
Article rédigé par Véronique Dalmaz
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Essiet Okon Essiet, bassiste des Messenger Legacy
 (Marion Tisserand )

Vingt-quatre heures après l’exceptionnel concert de Sting, le jazz a hier repris ses droits sur la scène du théâtre antique de Vienne. Dans une ambiance très jazzy, le public a savouré cette soirée appelée "Jazz legends". La première partie était assurée par "The Cookers", avec comme invité Chico Freeman.
"The Messenger Legacy", digne héritier du hard bop, était en seconde partie avec sa guest-star Benny Golson.

Ambiance intimiste avec « The Cookers »

Les Cookers jouent ensemble depuis 8 ans. Et sur scène, ce septet de rêve perpétue à merveille l’esprit du hard bop, même si le groupe se garde bien de faire référence au passé en proposant des compositions originales. Hier, ils ont offert au public six morceaux choisis parmi les albums qu’ils ont enregistrés, dont le dernier "Time and Time again" sorti en 2014. Du solo de Cecil Mc Bee à la contrebasse sur "Peacemaker" au duo des trompettistes d’Eddie Jefferson et David Weiss sur "Croquet Ballet", le spectacle était à la hauteur des attentes de ce public "connaisseur" qui a réagi à chaque grand moment musical.

Des musiciens de légende

Billy Harper, saxophoniste ténor des Cookers
 (Marion Tisserand )
A 72 ans, le saxophoniste ténor, Billy Harper a prouvé hier au public de Vienne qu’il n’a rien perdu de son talent. Cet ancien membre des Jazz Messengers, les précurseurs du hard bop, est l’un des piliers des Cookers, tout comme David Weiss qui a fondé le groupe. Comme l’explique Billy Harper dans cette interview accordée à Culturebox, tous les membres du groupe "ont joué avec les plus grands artistes" d’où leur participation à cette soirée intitulée "Jazz Legends".

Une belle complicité avec Chico Freeman

Le saxophoniste Chico Freeman, sur la scène du Club de Minuit  
 (Marion Tisserand )
Une heure après le début du concert, le saxophoniste ténor Chico Freeman a rejoint les Cookers. Une invitation qui a une histoire : "C’est le festival qui dans un premier temps m’a contacté et m’a demandé de venir, nous explique Chico Freeman. J’étais déjà venu deux fois au festival Jazz à Vienne. Comme j’avais déjà joué avec de grandes "légendes" du jazz dans mes groupes, il voulait que je rassemble plusieurs de ces musiciens et que je les amène avec moi à Vienne. Mais, ensuite, les organisateurs ont appris que les Cookers étaient en tournée, et comme beaucoup de gens qui avaient fait partie de mes groupes jouaient pour les  Cookers,  ils se sont dit que ça serait bien d’avoir "The Cookers" avec moi sur scène en invité spécial. C’est comme ça que ça s’est fait". Chico Freeman a donc hier retrouvé ses amis, Cecil McBee ou encore Billy Hart. Un passé musical qui a donné lieu à une belle complicité sur la scène du théâtre antique. Le saxophoniste a ensuite retrouvé son propre groupe au "Club de Minuit". Un concert au cours duquel il a présenté son nouvel album "Spoken into existence".

The Messenger Legacy, les héritiers du hard bop

En deuxième partie de soirée, "The Messengers Legacy" ont fait revivre la grande époque du hard bop à travers des morceaux d’anthologie comme "Blues March" (longtemps indicatif de l’émission d’Europe 1 "Pour ceux qui aiment le jazz"). C’est d’ailleurs sur ce titre que Benny Golson, invité du groupe, a fait son entrée. Benny Golson et quelques Messengers Legacy sont d’anciens membres des Jazz Messengers d’Art Blakey, les précurseurs du hard bop.
Le batteur Ralph Peterson, leader des Messenger Legacy 
 (Marion Tisserand)
Aujourd’hui, les six musiciens des Messengers Legacy préservent cet héritage. Le batteur Ralph Peterson dirige le groupe. En 1983, il  avait 21 ans lorsqu’il fut choisi par Art Blakey (disparu en 1990) pour être le deuxième batteur du "Jazz Messengers Big Band". Aujourd’hui, il en reste le premier disciple. 

Jazz à Vienne se poursuit jusqu'au 11 juillet 

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