Cet article date de plus de six ans.
La Nouvelle-Orléans, écrin musical du nouveau disque de Hugh Coltman
Six mois après avoir été sacré voix de l'année 2017 aux Victoires du Jazz, deux ans et demi après un beau disque consacré à Nat King Cole, Hugh Coltman a sorti en mars un nouvel album, "Who's Happy ?", constitué de nouvelles chansons et enregistré à la Nouvelle-Orléans avec des musiciens locaux. Actuellement en tournée, Hugh Coltman chante ce jeudi soir au Bataclan, entre autres dates. Rencontre.
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Hugh Coltman, musicien anglais installé en France depuis fin 1999, a réalisé "Who's happy ?" (qui est heureux ?) avec le guitariste Freddy Koella. Ce dernier, originaire de Mulhouse, a vécu plusieurs années aux États-Unis, notamment à la Nouvelle-Orléans, et a collaboré par le passé avec des artistes tels que Bob Dylan, Willy Deville et Zachary Richard.
Presque entièrement écrit et composé par Hugh Coltman, "Who's happy" comprend des textes parfois très personnels dans lesquels le chanteur évoque son jeune fils, son père malade ou une amie en souffrance. Ce disque entre jazz, blues et soul, très savoureux, parfois poignant, a été enregistré avec le renfort de cuivres pour restituer l'esprit de la Nouvelle-Orléans, bastion historique du jazz. La chanteuse canadienne Mélissa Laveaux y fait une apparition. Le groupe réuni autour de Coltman s'est retrouvé pendant six jours en juin 2017 dans une ancienne église reconvertie en studio d'enregistrement dans le quartier historique de Treme.
- Culturebox : Pourquoi la question "Who's happy ?" en titre de votre nouvel album ?
- Hugh Coltman : L'idée a germé en discutant sur la question du titre avec une amie qui m'avait accompagné à la Nouvelle-Orléans. Une conversation m'est revenue en mémoire. Lors de cette discussion un peu alcoolisée, un ami qui traversait un moment difficile m'avait demandé si j'étais heureux. Je lui ai répondu : "Mais who's fucking happy !" D'abord on a ri. Puis j'ai trouvé que c'était pertinent. Aujourd'hui, on est censés être efficaces, au top de notre forme, afficher des smileys... Ça n'existe pas, ce n'est pas humain. Donc ce titre est un questionnement sur ce que c'est qu'être heureux. Mais c'est aussi mon constat après un certain nombre d'années sur Terre : je ne saute pas de joie mais j'arrive peut-être à trouver un équilibre entre les moments où c'est fabuleux et les autres. Je parviens à avoir du recul.
- Avant l'aventure de "Who's happy ?", que représentait pour vous la Nouvelle-Orléans ?
- Ces deux dernières années, c'était associé à "Treme". C'est une série incroyable sur la Nouvelle-Orléans et l'ouragan Katrina, les magouilles des agents immobiliers... Ça m'a renvoyé aussi vers cette musique que j'écoute depuis un bon moment. Je ne peux même pas dire à quel moment de ma vie je l'ai découverte... C'est les débuts du rock'n roll avec le studio de Cosimo Matassa, Fats Domino... Après être tombé amoureux du blues, la suite logique a été de comprendre et adorer la musique de King Oliver et Kid Ory [ndlr : figures historiques du jazz de la Nouvelle-Orléans] qui ont cette façon de jouer en puissance et en envolées. Aux États-Unis, tout vient du Sud ! C'est tellement riche historiquement, musicalement ! Pour moi, cette ville représente un bouillon, un endroit super et horrible en même temps, avec une pauvreté terrible, mais où vous pouvez vous balader le soir et tomber nez à nez avec une fanfare de 150 musiciens !
- Y aviez-vous déjà voyagé avant d'enregistrer votre album ?
- J'y suis allé en 1996 ou 1997 pour une tournée avec The Hoax [ndlr : son groupe de blues-rock]. Puis en 2017, j'y suis allé trois mois avant d'enregistrer afin de rencontrer les musiciens, voir les studios et, finalement, décider si j'allais me lancer ou pas. À l'époque de mon deuxième disque solo, je voulais travailler avec un musicien qui s'appelle Jon Brion. Je pensais que ce serait dingue et finalement, je n'ai même pas essayé. J'avais peur, je me disais qu'il n'accepterait jamais ou qu'il serait trop cher... Même pour la Nouvelle-Orléans, j'avais aussi cette appréhension.
- Comment est venue l'envie d'enregistrer un album là-bas, avec le son de la Nouvelle-Orléans ?
- C'est venu tout simplement quand j'ai commencé à écrire des chansons pour le disque. L'un des premiers morceaux que j'ai écrits était "The Sinner". Je me suis mis à penser à certains effets sur le refrain, j'imaginais un gars avec des cymbales, ça m'a envoyé vers l'idée d'une fanfare un peu folle, je pensais aussi à Tom Waits... À un moment, je me suis dit : "C'est ça ! Ça serait dingue de faire cet album là-bas." Et une fois sur place, début 2017, je me suis dit : "Mais pourquoi est-ce que je me suis posé la question ? C'est très simple, les musiciens sont accessibles..." Je suis allé voir le studio qui était autrefois une église. Cet endroit est fou.
- À l'exception d'une reprise de Charles Sheffield, le répertoire de "Who's happy ?" a-t-il écrit spécialement pour ce projet ?
- Oui. Bien sûr, j'ai des chansons au fond d'un tiroir mais elles ne convenaient pas forcément au projet. Ça faisait longtemps que je n'avais pas composé. Ça remontait à la fin 2011 pour mon album "Zero Killed" sorti en 2012. Mon disque sur Nat King Cole ayant un peu marché, beaucoup de gens autour de moi me demandaient vers quel style je comptais m'orienter, si j'allais revenir faire de la chanson, faire du jazz... Certains me donnaient des conseils... Alors vous prenez votre guitare avec tout ça dans la tête et c'est l'enfer ! Pendant un mois, je n'arrivais à rien ! Puis, au cours de l'hiver 2016-17, je me suis dit : "À partir de lundi, il faut que j'écrive deux chansons par jour, même des bribes, une idée... Mais je ne les écoute pas tout de suite." J'ai travaillé comme ça pendant deux jours, puis j'ai écouté ce que j'avais enregistré sur mon téléphone. Et ça me plaisait ! Dès lors, une porte s'est ouverte. Je n'ai jamais écrit aussi vite. Les doutes ne me quittaient pas mais la plus grande partie du disque a été écrite au cours de cette semaine.
Je n'ai pas enregistré de maquette des chansons. Raphaël Chassin, le batteur avec qui je travaille, et Freddy Koella n'en souhaitaient pas. "Laisse de la place pour que les musiciens puissent jouer", m'a dit Freddy. Alors j'ai envoyé aux musiciens les enregistrements que j'avais faits sur mon portable. C'était une très bonne leçon. Pour certains morceaux, j'ai juste fourni des grilles d'accords au groupe. C'était agréable ! Lors des sessions d'enregistrement, on n'avait pas le temps de douter, on faisait confiance à nos ressentis. Bien sûr, il a fallu parfois faire quelques prises, mais il y avait une vraie fraîcheur. Aujourd'hui, "Who's happy ?" est l'un des rares disques que je puisse écouter si rapidement après qu'il soit sorti. D'habitude, il me faut attendre deux ans avant de pouvoir seulement le poser sur la platine. Ça s'explique en partie parce que j'ai laissé beaucoup d'espace aux musiciens. C'est autant leur disque que le mien.
- Comment avez-vous connu Freddy Koella ?
- C'est Raphaël qui me l'a fait découvrir via ses enregistrements sur le label Tôt ou Tard. L'un de ses disques, "Undone", est fabuleux. À cette époque, il habitait encore aux États-Unis. Je me suis mis en contact avec lui. Quand j'ai commencé à écrire le nouvel album, je me suis dit que j'aimerais bien travailler avec lui. À partir de là, chacune de nos conversations par rapport au projet m'a convaincu du fait que j'avais eu raison dans mes choix. En studio, c'était génial, on travaillait très bien en binôme.
- Entouré des musiciens américains, avez-vous craint de réaliser des enregistrements trop pittoresques, sonnant trop "Nouvelle-Orléans" ?
- C'est justement avec Freddy qu'on a pu être vigilants sur ce point. Il me disait : "Tu as mis des cuivres sur telle et telle chanson, tu n'as pas besoin d'en mettre sur celle-là." Il aimait mes chansons et trouvait qu'elles tenaient la route, qu'il n'y avait pas besoin d'en rajouter. Il me répétait de temps en temps : "Je comprends et partage ton amour pour cette musique. Mais moi, j'ai vécu ici, je ressens tout ça de l'intérieur. On ne fait pas une carte postale." Il m'a donné un super conseil. Ça n'a pas d'intérêt de venir faire un disque à la Nouvelle-Orléans qui sonne comme tous les autres, avec des reprises des mêmes chansons.
- Vous mettez beaucoup de vous-même dans vos disques. L'album consacré à Nat King Cole avait aussi une dimension personnelle puisqu'il rendait hommage à votre mère. Dans "Who's happy", vous glissez beaucoup d'émotions et de références à votre propre vie...
- Oui. J'aimerais pouvoir composer à la façon d'artistes comme Brel, Dylan ou Tom Waits qui écrivent des histoires et donnent vie à des personnages. En tout cas, c'est la vision extérieure qu'on a de leurs chansons. Pour ma part, même si la chanson est une fiction, il y a toujours une référence à un moment que j'ai vécu ou quelqu'un qui je connais. Quand vous prenez votre guitare et que vous trouvez une mélodie, il faut aussi trouver des paroles. Parfois, vous êtes inspiré, parfois non. Et là, vous puisez dans des choses de votre vie.
Hugh Coltman était l'invité du Soir 3 le 31 mars (interview : Sandrine Aramon)
Hugh Coltman en concert
Jeudi 12 avril 2018 à Paris, au Bataclan, 20H
Vendredi 13 avril à Viry-Chatillon, au Théâtre de l'Envol, 20H30
Vendredi 20 avril à Schiltigheim, salle des fêtes, 20H30
Vendredi 27 avril au Printemps de Bourges, l'École de Cirque, à partir de 21H30
> L'agenda-concert de Hugh Coltman
Hugh Coltman : voix, compositions
Frédéric Couderc : clarinette, saxophone baryton
Jérôme Etcheberry : trompette
Jerry Edwards : trombone
Didier Havet : soubassophone
Freddy Koella : guitare
Gaël Rakotondrabe : piano
Raphaël Chassin : batterie
Presque entièrement écrit et composé par Hugh Coltman, "Who's happy" comprend des textes parfois très personnels dans lesquels le chanteur évoque son jeune fils, son père malade ou une amie en souffrance. Ce disque entre jazz, blues et soul, très savoureux, parfois poignant, a été enregistré avec le renfort de cuivres pour restituer l'esprit de la Nouvelle-Orléans, bastion historique du jazz. La chanteuse canadienne Mélissa Laveaux y fait une apparition. Le groupe réuni autour de Coltman s'est retrouvé pendant six jours en juin 2017 dans une ancienne église reconvertie en studio d'enregistrement dans le quartier historique de Treme.
- Culturebox : Pourquoi la question "Who's happy ?" en titre de votre nouvel album ?
- Hugh Coltman : L'idée a germé en discutant sur la question du titre avec une amie qui m'avait accompagné à la Nouvelle-Orléans. Une conversation m'est revenue en mémoire. Lors de cette discussion un peu alcoolisée, un ami qui traversait un moment difficile m'avait demandé si j'étais heureux. Je lui ai répondu : "Mais who's fucking happy !" D'abord on a ri. Puis j'ai trouvé que c'était pertinent. Aujourd'hui, on est censés être efficaces, au top de notre forme, afficher des smileys... Ça n'existe pas, ce n'est pas humain. Donc ce titre est un questionnement sur ce que c'est qu'être heureux. Mais c'est aussi mon constat après un certain nombre d'années sur Terre : je ne saute pas de joie mais j'arrive peut-être à trouver un équilibre entre les moments où c'est fabuleux et les autres. Je parviens à avoir du recul.
- Avant l'aventure de "Who's happy ?", que représentait pour vous la Nouvelle-Orléans ?
- Ces deux dernières années, c'était associé à "Treme". C'est une série incroyable sur la Nouvelle-Orléans et l'ouragan Katrina, les magouilles des agents immobiliers... Ça m'a renvoyé aussi vers cette musique que j'écoute depuis un bon moment. Je ne peux même pas dire à quel moment de ma vie je l'ai découverte... C'est les débuts du rock'n roll avec le studio de Cosimo Matassa, Fats Domino... Après être tombé amoureux du blues, la suite logique a été de comprendre et adorer la musique de King Oliver et Kid Ory [ndlr : figures historiques du jazz de la Nouvelle-Orléans] qui ont cette façon de jouer en puissance et en envolées. Aux États-Unis, tout vient du Sud ! C'est tellement riche historiquement, musicalement ! Pour moi, cette ville représente un bouillon, un endroit super et horrible en même temps, avec une pauvreté terrible, mais où vous pouvez vous balader le soir et tomber nez à nez avec une fanfare de 150 musiciens !
- Y aviez-vous déjà voyagé avant d'enregistrer votre album ?
- J'y suis allé en 1996 ou 1997 pour une tournée avec The Hoax [ndlr : son groupe de blues-rock]. Puis en 2017, j'y suis allé trois mois avant d'enregistrer afin de rencontrer les musiciens, voir les studios et, finalement, décider si j'allais me lancer ou pas. À l'époque de mon deuxième disque solo, je voulais travailler avec un musicien qui s'appelle Jon Brion. Je pensais que ce serait dingue et finalement, je n'ai même pas essayé. J'avais peur, je me disais qu'il n'accepterait jamais ou qu'il serait trop cher... Même pour la Nouvelle-Orléans, j'avais aussi cette appréhension.
- Comment est venue l'envie d'enregistrer un album là-bas, avec le son de la Nouvelle-Orléans ?
- C'est venu tout simplement quand j'ai commencé à écrire des chansons pour le disque. L'un des premiers morceaux que j'ai écrits était "The Sinner". Je me suis mis à penser à certains effets sur le refrain, j'imaginais un gars avec des cymbales, ça m'a envoyé vers l'idée d'une fanfare un peu folle, je pensais aussi à Tom Waits... À un moment, je me suis dit : "C'est ça ! Ça serait dingue de faire cet album là-bas." Et une fois sur place, début 2017, je me suis dit : "Mais pourquoi est-ce que je me suis posé la question ? C'est très simple, les musiciens sont accessibles..." Je suis allé voir le studio qui était autrefois une église. Cet endroit est fou.
- À l'exception d'une reprise de Charles Sheffield, le répertoire de "Who's happy ?" a-t-il écrit spécialement pour ce projet ?
- Oui. Bien sûr, j'ai des chansons au fond d'un tiroir mais elles ne convenaient pas forcément au projet. Ça faisait longtemps que je n'avais pas composé. Ça remontait à la fin 2011 pour mon album "Zero Killed" sorti en 2012. Mon disque sur Nat King Cole ayant un peu marché, beaucoup de gens autour de moi me demandaient vers quel style je comptais m'orienter, si j'allais revenir faire de la chanson, faire du jazz... Certains me donnaient des conseils... Alors vous prenez votre guitare avec tout ça dans la tête et c'est l'enfer ! Pendant un mois, je n'arrivais à rien ! Puis, au cours de l'hiver 2016-17, je me suis dit : "À partir de lundi, il faut que j'écrive deux chansons par jour, même des bribes, une idée... Mais je ne les écoute pas tout de suite." J'ai travaillé comme ça pendant deux jours, puis j'ai écouté ce que j'avais enregistré sur mon téléphone. Et ça me plaisait ! Dès lors, une porte s'est ouverte. Je n'ai jamais écrit aussi vite. Les doutes ne me quittaient pas mais la plus grande partie du disque a été écrite au cours de cette semaine.
Je n'ai pas enregistré de maquette des chansons. Raphaël Chassin, le batteur avec qui je travaille, et Freddy Koella n'en souhaitaient pas. "Laisse de la place pour que les musiciens puissent jouer", m'a dit Freddy. Alors j'ai envoyé aux musiciens les enregistrements que j'avais faits sur mon portable. C'était une très bonne leçon. Pour certains morceaux, j'ai juste fourni des grilles d'accords au groupe. C'était agréable ! Lors des sessions d'enregistrement, on n'avait pas le temps de douter, on faisait confiance à nos ressentis. Bien sûr, il a fallu parfois faire quelques prises, mais il y avait une vraie fraîcheur. Aujourd'hui, "Who's happy ?" est l'un des rares disques que je puisse écouter si rapidement après qu'il soit sorti. D'habitude, il me faut attendre deux ans avant de pouvoir seulement le poser sur la platine. Ça s'explique en partie parce que j'ai laissé beaucoup d'espace aux musiciens. C'est autant leur disque que le mien.
- Comment avez-vous connu Freddy Koella ?
- C'est Raphaël qui me l'a fait découvrir via ses enregistrements sur le label Tôt ou Tard. L'un de ses disques, "Undone", est fabuleux. À cette époque, il habitait encore aux États-Unis. Je me suis mis en contact avec lui. Quand j'ai commencé à écrire le nouvel album, je me suis dit que j'aimerais bien travailler avec lui. À partir de là, chacune de nos conversations par rapport au projet m'a convaincu du fait que j'avais eu raison dans mes choix. En studio, c'était génial, on travaillait très bien en binôme.
- Entouré des musiciens américains, avez-vous craint de réaliser des enregistrements trop pittoresques, sonnant trop "Nouvelle-Orléans" ?
- C'est justement avec Freddy qu'on a pu être vigilants sur ce point. Il me disait : "Tu as mis des cuivres sur telle et telle chanson, tu n'as pas besoin d'en mettre sur celle-là." Il aimait mes chansons et trouvait qu'elles tenaient la route, qu'il n'y avait pas besoin d'en rajouter. Il me répétait de temps en temps : "Je comprends et partage ton amour pour cette musique. Mais moi, j'ai vécu ici, je ressens tout ça de l'intérieur. On ne fait pas une carte postale." Il m'a donné un super conseil. Ça n'a pas d'intérêt de venir faire un disque à la Nouvelle-Orléans qui sonne comme tous les autres, avec des reprises des mêmes chansons.
- Vous mettez beaucoup de vous-même dans vos disques. L'album consacré à Nat King Cole avait aussi une dimension personnelle puisqu'il rendait hommage à votre mère. Dans "Who's happy", vous glissez beaucoup d'émotions et de références à votre propre vie...
- Oui. J'aimerais pouvoir composer à la façon d'artistes comme Brel, Dylan ou Tom Waits qui écrivent des histoires et donnent vie à des personnages. En tout cas, c'est la vision extérieure qu'on a de leurs chansons. Pour ma part, même si la chanson est une fiction, il y a toujours une référence à un moment que j'ai vécu ou quelqu'un qui je connais. Quand vous prenez votre guitare et que vous trouvez une mélodie, il faut aussi trouver des paroles. Parfois, vous êtes inspiré, parfois non. Et là, vous puisez dans des choses de votre vie.
Hugh Coltman était l'invité du Soir 3 le 31 mars (interview : Sandrine Aramon)
Hugh Coltman en concert
Jeudi 12 avril 2018 à Paris, au Bataclan, 20H
Vendredi 13 avril à Viry-Chatillon, au Théâtre de l'Envol, 20H30
Vendredi 20 avril à Schiltigheim, salle des fêtes, 20H30
Vendredi 27 avril au Printemps de Bourges, l'École de Cirque, à partir de 21H30
> L'agenda-concert de Hugh Coltman
Hugh Coltman : voix, compositions
Frédéric Couderc : clarinette, saxophone baryton
Jérôme Etcheberry : trompette
Jerry Edwards : trombone
Didier Havet : soubassophone
Freddy Koella : guitare
Gaël Rakotondrabe : piano
Raphaël Chassin : batterie
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