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Le bouquet de Koons : un cadeau est-il toujours un geste gratuit ?

La polémique autour de l'oeuvre que Jeff Koons veut offrir à Paris en mémoire des victimes des attentats de 2015 et 2016 n'en finit pas. Le tollé provoqué par le projet d'installation du bouquet de tulipes géantes devant le Palais de Tokyo interpelle. Le philosophe Michel Eltchaninoff répond ici à la question : "un cadeau est-il toujours un geste gratuit ?". Réflexion éclairée sur le sens du don.
Article rédigé par franceinfo
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Détail de l'oeuvre de Jeff Koons
 (France 3 Culturebox capture d'écran)

Un cadeau engage au moins autant celui qui l'accepte que celui qui l'offre. Et quand, en plus, le récipendaire doit payer le dit cadeau trois milions d'euros et se voir imposer l'emplacement de son installation, est-on en droit de se demander à qui profite le geste ? C'est en filigrane l'une des questions que posent les signataires d'une pétition qui demande à la maire de Paris de refuser d'installer devant le Palais de Tokyo le bouquet de tulipes géantes "offert" par le plasticien américain Jeff Koons. Parmi les signataires se trouvent plusieurs anciens ministres de la Culture. L'oeuvre est énorme, 10 mètres de haut, 8 de large, en bronze, acier et aluminium, elle pèse 27 tonnes sans compter son socle. L'artiste et l'ambassadrice des Etats-Unis veulent en faire le symbole de l'amitié entre les Etats-Unis et la France après les attentats de 2015 et de 2016.

La personnalité de l'artiste, réputé aussi bon commerçant que créateur, attise la polémique. Le philosophe Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef de Philosophie Magazine, était l'invité du Soir 3. Il prend un peu de hauteur et tente de répondre à la question qui pourrait un jour figurer à l'épreuve du bac:  "un cadeau est-il toujours un geste gratuit ?"

Michel Eltchaninoff sur le plateau du Soir 3

 

"Refuser de donner, négliger d'inviter, comme refuser de prendre équivaut à déclarer la guerre"

Marcel MaussPour en savoir plus sur le père de l'ethnologie française, cité par Michel Eltchaninoff et auteur de cette phrase, une page de "la République des Lettres" lui est consacrée. Elle se trouve sur ce lien.

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