Le retour country de Gildas Arzel, ex du groupe Canada et proche de Goldman
Gildas Arzel fait de la musique depuis qu’il a dix ans. Globetrotter dans les pas de ses parents, il se familiarise tout d’abord avec la guitare lorsqu’il vit au Pakistan. Son premier groupe, Canada, il le forme avec des amis de Marseille où il revient vivre. Après des débuts quelques peu houleux, le groupe perce en 1986 grâce à son titre "Mourir les sirènes" où l’on découvre un Gildas Arzel qui joue avec sa voix éraillée. Canada et Gildas Arzel sont propulsés sur le devant de la scène, c’est le commencement d’une carrière musicale qui ne s’arrêtera plus.
Reportage : France 3 Centre-Val de Loire – F. Texier / P. Lepais / L. Vaury
De la collaboration à la carrière solo
Les plus grands s’arrachent le chanteur breton aux influences atypiques. Céline Dion, Yannick Noah, Maurane ou encore Roch Voisine l’invitent à écrire, composer ou jouer pour eux. En parallèle, Gildas Arzel poursuit sa carrière solo. Toujours très proche de son ami des débuts Eick Benzi, il écrit et interprète leurs propres compositions, parfois avec ses groupes, parfois seul. Et ce jusqu’en 2015, où est sorti son dernier album "Greneville"."Greneville", c’est l’album réalisé entre amis, chez soi. Si les musiciens avaient prévu de le réaliser en quelques mois, il aura en fin de compte fallu cinq ans pour que le projet voit le jour. Le nom de l’album est un hommage à Greneville-en-Beauce, où vit Gildas Arzel, mais c’est aussi un clin d’œil à la culture américaine, aux attirances du chanteur français, qui a puisé dans la country l’inspiration pour réaliser ce nouvel opus.
Amusé, il explique l’origine du nom choisi : "Il y a une ville américaine à côté de Nashville qui s’appelle Greenville. Donc c’était marrant de faire sonner un petit peu un titre qui ressemble à truc américain alors qu’en fait c’est un village le plus français possible. Il y a des tas de gens qui lisent ça en anglais, alors que c’est Greneville-en-Beauce."
Cet album a été pour le guitariste l’occasion de faire redécouvrir les grands artistes qui ont forgé la musique d’aujourd’hui. Blind Lemon Jefferson et Raph Stanley, Fats Domino ou encore Hank Williams, autant de noms qui ont poussé Gildas Arzel à cet hommage aux multiples styles de country. Car la country est plurielle, et Gildas Arzel n’a pas voulu se limiter à un genre particulier : "L’album est country, parfois country rock, enfin on couvre un très large spectre. Les Américains ne font pas ça, c'est-à-dire qu’ils font soit du bluegrass, la musique traditionnelle sans batterie, ou du country… et nous sur cet album là on a fait spectre large parce que les Français connaissent assez mal cette musique-là, donc je l’ai pris dans toutes les façons de le faire."
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