Ping Machine, nouvelle ère pour le jazz
Ping Machine, c’est quatorze musiciens, 30 ans de moyenne d’âge et des compositions originales métissées de jazz, de musique contemporaine et d’influences rock. Mercredi soir, le groupe présente son dernier album, «Des Trucs pareils», sorti en septembre, à la Dynamo de Banlieues Bleues, à Pantin (Seine-Saint-Denis).
Le maître d’œuvre de Ping Machine, Fred Maurin , 35 ans, guitariste, compositeur, arrangeur et directeur musical, a constitué le groupe à partir de 2005. Musicien autodidacte, formé et diplômé sur le tard à l’école de musiques actuelles EDIM, à Cachan (Val-de-Marne), il a recruté des camarades d'études musicales et d'anciens professeurs pour former Ping Machine, un "big band", comme on dit, qui compte aujourd'hui quatorze membres, en majorité des "soufflants" (instruments à vent) renforcés par une contrebasse, des claviers, des percussions et la guitare de Fred Maurin.
Mais si l'on excepte l'effectif élargi, rien à voir avec l'idée que l'on se fait du "big band" traditionnel. Depuis sa création, Ping Machine, qui doit son nom à une séquence d'un film des Monty Python, a bien d'autres ambitions que de jouer des standards de jazz. Le groupe interprète les compositions de son leader, animé par une ambition et une exigence auxquelles adhèrent tous les musiciens : explorer, inventer, oser.
Abattre les cloisons entre les genres musicaux
Après la formation du groupe en 2005 et un premier album de jeunesse, Fred Maurin a revu ses ambitions à la hausse en 2008, et modifié sensiblement les effectifs de la formation. Prenant acte de la frilosité des labels français en pleine crise, il a fait signer le groupe en Allemagne, chez Neuklang qui lui a ouvert les portes du studio Bauer à Ludwigsburg. Ping Machine y a enregistré un premier album remarqué, "Random Issues", en 2009, puis le tout dernier, "Des trucs pareils", baptisé ainsi en allusion à une réflexion émise par un auditeur hermétique à leur musique exigente... Le disque est salué par la presse spécialisée jazz.
Allergique aux étiquettes, la musique de Ping Machine intègre diverses techniques d'écritures musicales des XXe et XXIe siècles, abat méthodiquement les cloisons entre les genres, alterne grandes séquences orchestrales et solos parfois ébouriffants. Sophistiqués, truffés de trouvailles et d'atmosphères, les morceaux du groupe voient leur puissance décuplée par le souffle de la scène. Il ne faut pas les rater !
Vidéo : présentation du groupe lors de l'enregistrement en Allemagne de l'album "Des trucs pareils"
Ping Machine en concert le 12 octobre 2011
La Dynamo de Banlieues Bleues, 20h30
9, rue Gabrielle-Josserand
93500 Pantin
Réservations sur le site web de Banlieues Bleues
Les autres dates :
- Marseille (Le Cri du Port) le 10 novembre
- Béziers (Sortie Ouest) le 11 novembre
- Paris (Studio de l’Ermitage) le 18 novembre
- Paris (Olympic Café) le 15 décembre
- Chalon-sur-Saône (L'Arrosoir) le 27 janvier 2012
- Lillebonne (Théâtre Juliobona) le 10 février 2012
Des Trucs pareils, sorti en septembre sur le label NeuKlang
Frédéric Maurin : composition, direction, guitare
Bastien Ballaz : trombone
Guillaume Christophel : saxophone baryton et clarinette basse
Jean-Michel Couchet : saxophones alto et soprano
Andrew Crocker : trompette
Fabien Debellefontaine : saxophones
Florent Dupuit : saxophone ténor, flûte, flûte alto et piccolo
Didier Havet : trombone basse et tuba
Rafael Koerner : batterie et percussions
Benjamin Moussay : piano, fender rhodes et célesta
Fabien Norbert : trompette, trompette piccolo et bugle
Quentin Ghomari : trompette et bugle
Raphaël Schwab : contrebasse
Julien Soro : saxophone ténor et clarinette
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