Portrait : Ludovic Louis, célèbre trompettiste, complice de Lenny Kravitz, fait un retour émouvant sur sa terre natale au Havre

Entre les mélodies et la mélancolie, Ludovic Louis a fait son grand retour en France. Il est remonté sur la scène du Magic Mirror au Havre, le 12 novembre, pour un concert fort en émotion. C'est ici qu'il est né et a fait ses premières pas dans la musique avant de devenir le célèbre trompettiste que l'on connaît. Retour sur ses premiers pas...

La trompette ou rien

Enfant des rues havraises, Ludovic Louis, est bercé depuis tout petit par la musique. Dès ses premiers pas, il jonglait entre les comptines, les bêtises complices avec sa sœur, les cris au stade de foot, et le conservatoire. C'est avec les premiers gestes maladroits sur un piano, à l'âge de cinq ans, qu'a germé sa passion musicale. Ses doigts se dégourdissent, les premiers apprentissages à l'école Jupo, et son professeur Alain Loisel révèle à Ludovic le pouvoir de la trompette. Souffler de toutes ses forces pour créer de merveilleuses symphonies a été son plus beau tour de magie. Le soir même, en rentrant chez lui, il avait fait son choix : "jouer de la trompette, c'est ça que je veux faire". Un choix qui sculptera son destin musical.

Du Havre à Hollywood

En 2001, Ludovic quitte les rivages du Havre pour les pavés parisiens. Arrivé sur la capitale, il fréquente les clubs et les estrades qui ont bien voulu lui tendre l'oreille. En 10 ans, le rêve se réalise, il croise la route d'artistes à succès. De Jimmy Cliff à Florent Pagny, jusqu'à la rencontre charnière de 2009 avec Lenny Kravitz.

Ludovic embarque dans le sillage de celui qu'il considère comme son maître. Il absorbe les rouages de l'enregistrement d'albums, des préparatifs de concert, des tournées et la rigueur nécessaire du quotidien. "Ça m’a forgé sur ma façon de travailler !". Le trompettiste migre aux États-Unis et y déploie son talent aux côtés de Kanye West, des Black Eyed Peas et The Meters. Le succès est au rendez-vous pour le petit Normand, parti pour triompher.

Quand il rebrousse chemin jusqu'à sa ville natale pour faire un concert à domicile, l'émotion est toujours la même. Les larmes aux yeux, il conclut :

"J'en parle, j'ai des frissons, je peux pas décrire ce que c'est que de jouer ici, c'est chouette, je suis à la maison."

Ludovic Louis

Trompettiste