Rencontre avec Bobby Mc Ferrin, la voix d'or du Printemps de Pérouges
Si Bobby Mc Ferrin possède un bel organe, il le doit en partie à ses géniteurs. Sa mère, Sara cooper, était chanteuse et son père baryton à l'opéra. Il fut d'ailleurs le premier afro-américain à chanter au Metropolitan Opera de New-York. La carrière du fiston débutera vraiment en 1980 quand le comédien Bill Cosby lui permet de faire une prestation au Playboy Jazz Festival. Le public français ne le découvrit qu'en 1988 avec "Don't worry, be happy" et pourtant, depuis ses débuts, Bobby Mc Ferrin a montré qu'il était capable de tout, absolument tout. De reprendre des morceaux des Beatles, des cantates de Bach, d'improviser totalement sur scène lors de concerts, de chanter deux voix simultanément, de "jouer" avec Chick Corea, Herbie Hancock, Manhattan Transfer ou avec le violoncelliste Yo-Yo Ma. Il utilise toutes les capacités de sa voix et de son micro. En 2010, il a initié un projet très ambitieux baptisé "VOCAbuLarieS". Plusieurs années de travail ont été nécessaires pour mettre au point 7 chansons qui mêlaient 15 langues différentes sur des univers musicaux allant du classique au gospel en passant par la soul. Le but était d'utiliser le chant et la mélodie comme des vocabulaires à part entière. On ne s'étonnera pas alors d'apprendre que Bobby Mc Ferrin ait reçu 10 Grammy awards au cours de sa carrière. On s'étonne, et on regrette aussi que la radio ne nous offre pas d'autres titres de cet artiste inclassable.
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